Les perles du RP

Braxton a écrit:Tout ce qu’il avait tissé s’évapore soudainement. Les nœuds, qu’ils s’étaient appliqués à serrer pour tout consolider, sont dissipés comme si un magicien les avait fait disparaître dans un tout de passe-passe. Tout est de la faute de Braxton, il n’a rien compris. Dos à lui, il écoute son flot de paroles. Ses yeux noyés par des larmes qui tremblent sur le bord de sa paupière, et perdent leur tristesse au fil des mots. Il a cru en son mirage. Il a été porté par cet homme qui semblait hors d’atteinte et pourtant lui donnait l’impression de s’ouvrir à lui. Les bons moments, n’existe-t-il plus pour lui ? La compétition avec le jeune médecin, il n’y a cru qu’à présent. Il a été jaloux de leur relation bien après que ce dernier lui ait fait une crise par message. Et la jalousie de Kaïs, à propos d’@Asher, il ne l’a pas rêvé non plus. Le garde forestier lui raconte tout ce dont il a envie de se persuader. Il l’inonde probablement de mensonge, parce que ce n’est plus un secret, il est capable d’en abuser. @Ozias, @Nymeria, il lui établit presque la liste de ses amants au camp. Un mot se dissocie des autres Capricieuse. Le sportif se retourne, le regard noir. Vierge effarouchée lui revient en tête, aussi. Ces termes sont d’une condescendance sans nom. Il le percute, l’intime de se barrer - peut-être en lui foutant son poing dans la gueule - Mais il ne s'abaissera pas à ça. Le caïd allume une clope, prend ses aises. Peut-être joue-t-il de le torturer ainsi. Son monologue continue, décrit sa relation avec son bourreau. Ça touche l’archer, mais différemment. Il a de la peine pour lui et jamais il ne le considérera comme un monstre. Pourtant, il le voit quelque peu différent. Il perd de sa sincérité, de son honnêteté. Dans ce qu’il explique, l’incohérence de ces doux moments qu’ils ont passés ensemble. Cette arrogance entre eux ne lui ressemble pas et, sans s’en rendre compte, Braxton fait le deuil d’un homme qu’il croyait connaître, qui croyait comprendre et qui pensait que ce dernier le comprenait. Mais rien de tout cela ne résonne en lui. Tout n’est que mauvaises interprétations. Il regrette le transylvain, parce qu’entendre toutes ces choses, ça le tue. Ce qu’il regrette encore plus, c’est d’avoir ouvert son cœur au mauvais moment, par empressement. J’ai des sentiments pour toi. Quelle connerie. Une simple phrase pour s’accrocher au mât d’un bateau en pleine tempête que l’on sait condamné à être bouffer par le kraken. Mais quel con ! Le plus con, c’est qu’il sait parfaitement que l’homme devant lui n’est ni prêt, ni à l’aise avec ce genre de chose. Alors lui avouer qu’il a une place, c’est comme le libérer grâce à son refus. Les mots glissent, dérapent et le narguent parfois. Il s’étale sur bien des sujets, replace l’infirmier dans ses propos, le défiant du regard. Le sportif ne bronche pas, la colère est en lui, la tristesse aussi. Mais dans ce combat à l’intérieur, une chose l’apaise étrangement. La réponse. Il a sa réponse. Le temps lui manquait pour s’attarder sur une relation à sens unique. Il sait à présent que quoi qu’il lui arrive, il mourra seul et c’est peut-être aussi bien. Kaïs a beau penser qu’il cherche son prince charmant, Braxton n’a jamais été là pour ça. Il le sait. Mais ici, il avait espéré ressentir un dernier souffle avant de s’éteindre, peut-être l'a-t-il eu grâce au danseur.  Assommé par ces derniers paragraphes, l’archer ne dit mot. Il reste là, pantois. Ce sentiment de jalousie qu’il pourrait ressentir à l’égard de cet autre homme ne s’active pas. Il ne cherche même pas de qui il peut s’agir. C’est un sentiment étrange. Cette jalousie s’endort, se loge dans un coin de son cœur et comme un chat, prépare sa place de ses coussinets avant de se coucher paisiblement. L’espoir a été, et il n’aurait jamais dû finalement. Ce sont des pans de phrases qui le blessent suffisamment pour ne pas regretter la décision qui émerge en lui. La porte, il va la prendre, que Kaïs s’en rassure. Qu’il comprenne ? Ce sera difficile, c’est certain ; qu’il accepte, il s’y résout déjà. Il lui lance, d’une voix étonnement calme devant ce récit calamiteux : « D’accord, je te remercie pour ta … sincérité.  » Un petit silence, puis il se dirige vers la porte. Il aimerait lui dire qu’il n’est pas d’accord avec l’intégralité de son discours. Pourtant, quelques passages sont vrais. D’autres l'offusquent tellement, alors avant de quitter les lieux, il préfère remettre quelques éléments dans leur contexte : « Tu sais, tu as raison. On ne se connait pas finalement. C’était sans doute une erreur de le prétendre. ». Il s’adosse à la porte, derrière son dos, il tient fermement les poignets, comme s’il avait besoin de s’accrocher à quelque chose : « Tu entends ce que tu veux entendre. Tu ne t’entends même pas toi-même… C’est probablement ton plus grand tort. Parce que tu penses que j’ai joué avec toi, que je n’ai pensé qu’à moi. Si ça avait été le cas,... J'sais pas… J'ai vécu assez de choses difficiles pour m’y replonger sans réfléchir. Tu n’penses pas ? » Croire qu’il eut le choix, qu’il jouait avec lui, en espérant réaliser des rêves de petites filles…c’était au-dessus de ses forces. Ça le faisait presque rire, en fait. S’il avait pensé qu’à se trouver un prince charmant, Braxton n’aurait pas eu à se battre. A l’extérieur du camp ou à l’intérieur, il a eu ses possibilités. Penser qu’il est égoïste le révulse. « Et bon dieu ! Arrête avec ce monstre. Tu veux tellement qu’on pense que tu le sois… Tu t’en es tellement persuadé… que tu t'laisses aucun autre choix. » Braxton soupire, lève les yeux au ciel, s’accroche au plafond quelque instant, avant de lui jeter son dernier regard : « Fais attention à toi et prend grand soin de ceux auxquels tu tiens… Essaie ! » Parce que là, à cet instant, il vient de souffler sur une flamme qu’il croyait être sous sa protection. Braxton s’en rend compte maintenant, ceux auxquels il tient vraiment ne sont pas dans cette pièce. Il se retourne enfin, ouvre la porte et s’engouffre dans l’obscurité. Pourquoi est-il venu ? Pour des réponses. Il les a.

« Et bon dieu ! Arrête avec ce monstre. Tu veux tellement qu’on pense que tu le sois… Tu t’en es tellement persuadé… que tu t'laisses aucun autre choix. »

Braxton a écrit:Parce que là, à cet instant, il vient de souffler sur une flamme qu’il croyait être sous sa protection. Braxton s’en rend compte maintenant, ceux auxquels il tient vraiment ne sont pas dans cette pièce. Il se retourne enfin, ouvre la porte et s’engouffre dans l’obscurité. Pourquoi est-il venu ? Pour des réponses. Il les a.

Braxton a écrit:On remarquera que @Kaïs s'inquiète beaucoup du sort de @Keenan. Par contre, Braxton, rien à foutre...

Ziggy a écrit:@Woody ziggy est vide sans lui

Kaïs a écrit:Non @Nymeria on peut pas, c'était une façon de parler

@Ziggy a écrit:@Woody ziggy est vide sans lui

Woody a écrit:Woody aussi il est vide maintenant