■ SIMU (en vie)

Not all heroes wear capes, some wear badges

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PRENOM : Simu AGE : 34 ans LIEU DE NAISSANCE : Râpa Lupilor OCCUPATION : Policier, le badge comme seule et unique boussole ORIENTATION : Homosexuel SITUATION PERSONNELLE : Seul

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Ce qu'il faut savoir de moi :
Hanganu, policiers de père en fils depuis plusieurs générations à Râpa Lupilor. Comme un relais, un héritage transmis au nom d’une passion commune. Une vocation comme une autre, la sincérité d’un serment prêté par tous les hommes et toutes les femmes de la famille.

Ma famille inspire la confiance, elle rassure depuis tellement de temps qu’il devient difficile de remettre en question nos choix de vie. C’est probablement ce qui m’a préservé, lorsque j’ai fait le choix d’un coming out qui aura posé un plus gros problème du côté de mon père que du reste de la ville. Je peux le comprendre… L’homosexualité de son fils unique marque une fin potentielle à cette histoire de famille qui fait sa fierté. La parentalité n’est pas un projet de vie, je n’ai jamais vibré à l’idée de construire ma propre famille biologique. La mienne, je la développe au quotidien, sociable et accessible… Ouvert aux jolies surprises du quotidien, à ces rencontres qui font toute la différence à condition de bien vouloir laisser les gens entrer.

Ma première grosse enquête après avoir intégré le poste de police, elle a secoué Râpa Lupilor et demeure un traumatisme en ville. Cette affaire, la disparition d’une douzaine d’enfants au camp de Broyath Lake en 2014, a mis un sacré coup de canif dans l’unité des citoyens. La confiance s’érode et, pour la première fois, des actes de défiance ont pu être observés contre nos forces de l’ordre. Cet échec, je le porte comme une responsabilité. Justice sera faite, tôt ou tard.

De cette sombre affaire, j’ai appris à ne plus aveuglement compter sur mes supérieurs hiérarchiques. Ce sont eux qui, pour des raisons qui m’échappent, ont choisi de ne pas dévoiler certains éléments clés… Eux qui m’ont forcé à un silence avec lequel je ne serais jamais totalement en paix.  

Les disparitions sont ponctuelles, une spécialité locale, la faute à une forêt dense et difficilement praticable dans laquelle beaucoup trop de touristes ont plaisir à se challenger. Tellement de portraits, de souvenirs et d’identités pour si peu de résolutions. Un quotidien que j’ai accepté… Une réalité avec laquelle nous vivons tous à présent.