(C1S1) LUNDI - 2:30 am

04/04/2023

JOUR UN - 2:30 am
tw: langage grossier et cru, vulgarité et sous-entendus graveleux
@Teresa

L'atmosphère est tendue lorsqu'il pousse les portes du Dave's Coffee, lequel est resté ouvert pour l'occasion. Certains citoyens y ont trouvé refuge après le carnage qui vient d'avoir lieu à quelques rues d'ici. Malgré la proposition de Marshall, c'est @Teresa qu'il retrouve ici lorsqu'il arrive. La tension est palpable, partout autour de lui, il entend le prénom de Gabriel prononcé par chacun. Tout le monde veut comprendre, tout le monde veut savoir mais personne n'ose dire clairement ce qu'il pense. Le degré de suspicion commence gentiment à grimper et les regards qui se tournent vers lui en disent brusquement trop long pour qu'il se sente à l'aise. Sans sourire, il s'approche du comptoir et y retrouve son amie. C'est moi où tout le monde me regarde comme si j'étais le nouveau Jack l'éventreur de Cloudcroft ? un rapide clin d'oeil amusé, puisque la dérision est encore la seule chose qu'il lui reste pour ne pas perdre complètement pied. Il repense à tout ce qu'il a vu, tout ce qu'il a entendu. C'est beaucoup, même pour lui. Il commande un verre, alcool bien fort, avant de jeter un oeil autour de lui. Toi aussi, t'as eu droit à cet accueil ou c'est juste moi ? qu'il interroge sa partenaire de toujours. Au loin, la seule et unique table de billard, inoccupée... il voudrait s'y rendre, comme toujours, comme ils en ont l'habitude, mais il n'ose pas. Peut-être par pudeur ou par respect, il n'en sait trop rien. Au fond, il devrait s'en foutre, Gabriel n'était pas son ami, mais il a le sentiment de devoir témoigner d'un peu d'empathie s'il ne veut pas passer pour un meurtrier au sang froid.

26/06/2023

TW: langage vulgaire ; mort ; sous entendus douteux ; alcool

chapitre un - lundi, 2:30 am
Ten years ago, on a cold dark night
Someone was killed, 'neath the town hall light
There were few at the scene, but they all agreed ; That the slayer who ran, looked a lot like me. Les paroles de Johny Cash lui tournent en tête. The Long Black Veil. Sauf que c'est pas y a dix ans que ça c'est passé et que personne ne sait à quoi ressemblent ces putains de tueurs, planqués derrière leurs masques. L'arrivée de @Kerruan la soulage plus qu'elle ne peut le dire. Au milieu des gens qui se regardent tous de travers, son regard bleu perçant fait l'effet d'une lueur de normalité. C'est son quotidien. Son ami. C'est bien ton ami, n'est-ce pas ? Elle roule des yeux au ciel pour elle même en sentant cette pensée lui traverser l'esprit et vide son shot d'un trait. Hors de question de laisser ces conneries la faire douter des gens qu'elle apprécie. Qu'elle connait. Son regard se pose sur le visage du brun avec un sourire, pendant qu'une autre pensée détestable chatouille l'arrière de son crâne. Est-ce que tu le connais vraiment, Terry ? C'est pas le plus loquace sur son passé. Mais toi non plus alors, un point partout hein.

Léger hochement de tête alors que le sourire se fait plus amusé. — "C'est juste toi. Moi ils ont pas encore osé me regarder de travers. Ils ont peur que je crève leurs pneus comme on a crevé le bide de Gabriel, sans doute. Ou que je bousille leurs moteurs et de plus pouvoir s'enfuir." Elle se tourne vers le bar, derrière lequel Chloé n'est pas. Son absence l'inquiète un peu, même si elle se doute que la belle est auprès de Tom sans doute. Un signe de main pour commander la même chose que Kerruan, qu'elle embrasse sur la joue. "Voilà, maintenant ils vont nous regarder de travers tous les deux."

Sa main glisse sous le bar pour trouver celle de son ami et la serrer discrètement. "T'es prêt à prendre ta branlée ?" Elle aurait aussi bien pu lui demander 'Comment tu te sens?'. C'est le sens de sa demande pour le billard, au fond, et il le comprendra. Comme elle se doute que c'est compliqué, même pour lui, de faire comme d'ordinaire, après ce qui s'est passé. Elle même serait déjà à la table de jeu, si c'était le cas. Mais ils ont bien le droit de se couler dans le réconfort de leurs habitudes pour encaisser, non ? Et ceux à qui ça ne plait pas, tant pis. De toute façon, tout le monde va soupçonner tout le monde tant que les tueurs ne seront pas arrêtés. C'est comme ça que ça marche et elle ressent déjà le poids de cette loi sur leurs épaules. Alors autant ne pas se priver de leur rituel pour l'alléger un peu.

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And just like the rain, you cast the dust into nothing, and wash out the salt from my hands. So touch me again, I feel my shadow dissolving. Will you cleanse me with pleasure?

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04/04/2023

JOUR UN - 2:30 am
tw: langage grossier et cru, vulgarité et sous-entendus graveleux
@Teresa

Savant mélanger d'impertinence et d'arrogance quant à la situation, du Teresa tout craché. La seule personne ici bas à être capable de faire un peu d'humour noir sur ce qu'il vient de se passer alors que le corps de Gabriel est certainement encore chaud. Kerruan rigole, à peine, mais quand même. Il apprécie la jeune femme pour sa franchise à toute épreuve mais également pour son cynisme débordant. Le fait est qu'ils se comprennent parfois sans avoir à se parler. La connais-tu seulement ? La question lui a effleuré l'esprit en venant jusqu'ici. Il s'était demandé si la rejoindre n'était pas se jeter dans la gueule du loup. Mais de quel loup parle-t-on ? A l'heure actuelle, rien ne laisse penser à un tueur en série. S'agit-il seulement d'un accident ? Les interrogations sont nombreuses et Kerruan, fidèle à lui même, préfère ne pas y accorder trop de temps et d'énergie. Tout s'explique alors. Faut que j'me montre complaisant avec toi aussi si j'veux récupérer ma bécane cette semaine ? avec le look veste en cuir et cheveux longs vient aussi la moto, bien sûr. Le jeune disquaire est un cliché ambulant, rien de surprenant. Il n'est ici que depuis trois ans mais il sait que, depuis toujours, on s'questionne à son sujet. Le fait qu'il n'ait jamais pris la peine d'évoquer son passé à qui que ce soit ne fait que nourrir les fantasmes et Kerruan s'en accommode parfaitement. Quand Teresa se penche pour l'embrasser, il sourit. On f'rait un putain d'couple d'meurtriers, tu crois pas ? ouais, il le dit pas assez fort pour qu'on l'entende jusqu'au fond du bar mais suffisamment pour que le serveur le dévisage. La main sous le comptoir qui rejoint la sienne et son derme qui se réchauffe. Rien ne vaut une amie comme Teresa, ou pas... sans doute qu'il devrait se méfier mais le disquaire est à mille lieues d'imaginer ce que l'avenir leur réserve. Voilà trois ans que tu m'promets une branlée et pour l'heure, c'est encore jamais arrivé. il hausse les épaules, bois une gorgée du liquide ambré qui danse dans son verre et glisse à nouveau ses opales dans celles de Teresa. Tu l'connaissais ? un sourcil froncé, une réelle interrogation, sincère. Il se souvient de la réaction de Marshall, il s'demande si tout le monde ici avait déjà discuté avec Gabriel. De son côté, il avait dû le croiser une ou deux fois dans la boutique, rien d'transcendant. De là à parler d'amitié, c'était un peu exagéré.

26/06/2023

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chapitre un - lundi, 2:30 am
The Long Black Veil
Lui aussi la fait rire avec sa réflexion sur couple de meurtriers qu'ils pourraient former. La tête du serveur, encore plus. Elle penche un peu la tête pour la poser sur l'épaule de Kerruan, avec un demi sourire aux lèvres. — "Bonnie and Clyde ?" Elle secoue la tête en grimaçant. "Si j'ai bonne mémoire, elle s'est faite avoir alors non merci. Mais c'est vrai qu'on aurait bien rendu dans ce genre de duo." La bonne excuse que c'était, ces plaisanteries sans doute mal venues aux yeux des autres. Une bonne excuse pour chercher le contact de l'autre. La vérité c'est qu'elle se serait bien glissée dans ses bras juste pour être serrée et sentir un peu de réconfort. Mais y a trop de monde autour et elle déteste l'idée de montrer un besoin d'affection supplémentaire en public. Ca a bien suffit, la petite scène devant la baraque des Dulac.

Alors elle se force à se redresser et à lâcher la main de son compagnon de soirée, sous le prétexte qu'il vient de mentir effrontément. "Ah oui, c'est jamais arrivé en trois ans ? C'est juste que tu te défonces trop avec Sidney pour t'en souvenir. Mais j'vais rafraichir ta mémoire enfumée. Il te restera plus que tes yeux pour pleurer quand on en aura terminé." Le deuxième shot. Déjà. Il glisse dans son gosier à une vitesse vertigineuse. La même que ses pensées chaotiques, qui se bousculent et lui donne envie de rentrer faire son sac et se tirer de ce bled sur lequel plane désormais comme une ombre qui ne se dissipera pas au petit matin. Elle espère que si, en répondant : "Tu vas la récupérer ta bécane. Mais seulement si tu me promets que si tu te tires d'ici, tu m'emmènes avec toi." Et quelque chose dans son ton résonne avec sérieux, malgré le sourire de facade. Elle a envie de lui demander qu'ils s'en aillent. Mais ça serait laisser les autres et ça, c'est même pas quelque chose qu'elle peut envisager. Juste une envie, qu'elle fait passer comme elle peut.

En bougeant, pour commencer. Elle se lève du tabouret et secoue à la tête à nouveau. "J'le connaissais pas vraiment. Il passait de temps en temps à la station, c'est tout...Il avait l'air d'un gars sympa." Elle sourit au mec face à elle. "Pas comme toi quoi." Fronce le nez en appuyant son sourire, pour lui dire que tout est ok. Même si c'est pas vrai. Même si elle se pose des questions. Trop de questions. Qu'elle balaye pour l'instant en allant vers la table de billard. "On parie quoi ?" Ses longs cheveux noirs comme un rideau d'ombres s'inclinent en même temps qu'elle penche la tête en plantant son regard dans celui du disquaire, en attendant qu'il propose l'enjeu. Elle voudrait ressentir la même légèreté que d'habitude dans ce lieu familier, avec ce gars...plus ou moins familier. Mais ça marche pas et ça lui tord l'estomac, à Teresa. Elle sort son paquet de clopes et le pose sur le bord du billard. "Sers toi..." qu'elle lui dit après en avoir pioché une pour elle.

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04/04/2023

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@Teresa

Bonnie et Clyde, la référence le fait sourire. Les vieux films, c'est son dada, faut dire qu'il aime le vintage et que ça, c'est bien la seule chose dont tout le monde est au courant à Cloudcroft. La petite boutique qu'il gère pour le compte d'un propriétaire absent, un vieux bonhomme qui a quitté la ville deux ans plus tôt en laissant les clés d'la barraque à son seul employé et qui, de temps en temps, lui passe un coup d'fil pour s'assurer que tout se passe bien. Si l'un d'nous devrait crever, ce serait toi à coup sûr. qu'il dit avec orgueil et un rien d'humour. Pas certain qu'il survive à cette nuit, d'toute manière. S'il devait parier sur son rôle dans un bon vieux film d'horreur, il serait sans doute l'un des premiers à crever. Pas assez malin pour réfléchir, pas assez con pour se méfier et surtout pas assez investi pour s'en soucier. L'air faussement courroucé de Teresa lui arrache un petit rire alors qu'elle termine déjà son deuxième shot. Quant à leurs exploits respectifs au billard, ça l'fait presque marrer. Cette habitude qui n'en est plus vraiment une, désormais. Bouleversée par un événement sans précédent qui fera écho à leur quotidien, toute leur vie. Il s'demande quand est-ce que tout redeviendra à la normal et aurait presque le vertige en se rendant compte que la réponse lui échappe déjà. Il a bon dos l'Sid tiens... pas d'bol pour toi, il est pas là ce soir. Du coup, si tu perds, tu viendras pas te plaindre. qu'il lui lance alors qu'elle lâche déjà sa main pour se lever d'son tabouret. Il aborde le sujet qui fâche, c'est vrai. Il s'intéresse. Il pensait pas Gabriel foncièrement impliqué dans la vie de Cloudcroft mais faut dire que sinon parler à ses quelques clients et le cercle restreint de gens qu'il considère comme ses amis ici, Kerruan n'est pas du genre figure publique. Ce qu'elle lui dit ne l'étonne pas, il n'en pense pas moins. Lui aussi ne le connait pas plus que ça, sinon pour le peu de fois où il s'est pointé à la boutique pour lui acheter un vinyle. A sa remarque, néanmoins, il grogne en la bousculant légèrement d'une main sur l'épaule. T'es conne putain. qu'il dit en s'marrant. J'suis un mec hyper sympa, y a que toi pour pas s'en rendre compte ici. pas faux, à en croire ceux qu'il fréquente. Même s'il sait très bien qu'elle le dit sur le ton de la plaisanterie, il peut pas s'empêcher d'se maudire d'avoir c'comportement stupide et puéril. Le genre de mec qui parle peu et qui, les rares fois où il l'ouvre, ne dit que d'la merde. Il la suit jusqu'à la table, ignorant les regards qu'on leur lance sans sourire. Celui qui perd doit donner un nom. il est fier d'son idée même si elle le regarde en fronçant un sourcil. Il s'appuie au billard sans la quitter des yeux. Pour le coupable présumé. lui, il pense déjà à deux ou trois personnes mais il se sentirait sans doute trop bête d'avoir à l'dire à haute voix. Personne ne peut savoir si l'meurtrier habite ici ou, pire, vit ici. Il lorgne le paquet d'clopes, sourire en coin. Fumer dans les bars, ça n'existe plus depuis des années mais ici, Chloe l'autorise. C'est comme à l'époque, encore un symbole vintage qu'il apprécie particulièrement à Cloudcroft. Il tend la main, arrache une cancéreuse et la coince entre ses lèvres. Attrape les queues Gallardo, je m'occupe des boules. qu'il dit en ricanant, comme un gosse, pas peu fier de sa remarque stupide et de son sous-entendu.

26/06/2023

TW: langage vulgaire ; mort ; sous entendus douteux ; alcool

chapitre un - lundi, 2:30 am
The Long Black Veil
Le coup de queue, c'est derrière la tête que Kerruan le prends, quand elle lui répond avec un sourire un brin agacé: — "Oops, pas l'endroit que tu préfères...Pardon, j'essaierai de mieux viser la prochaine fois." Elle s'appuie sur la queue en question et le fixe longuement. "Si t'as besoin de baiser pour te détendre, je t'en prie, j'te retiens pas. J'suis sûre que la proposition aura du succès." Parce qu'on se console comme on peut. On se rassure comme on peut. Et baiser, sans doute que c'est ce que pas mal de gens feront en fait cette nuit à Cloudcroft. Bien sûr ils affecteront la bienséance et la décence, prendront cet air de ne pas avoir envie que la vie continue alors que toutes leurs pulsions, y compris la parano, les poussent dans ce sens là. "Et arrête de m'appeler Gallardo, Bellagio..."

Vegas. Les sourcils se froncent un peu plus au dessus de ses yeux sombres, quand le nom de ce putain d'hôtel lui échappe malgré elle. C'est aussi le nom d'un coin au bord d'un des plus beaux lacs d'Italie, mais ça, elle en sait rien. L'air fâchée, à cause des souvenirs qui remontent à la surface des eaux son esprit, la brune se détourne pour aller chercher le triangle et le bleu. Encore une bonne excuse pour masquer son trouble, avec l'espoir que l'autre n'y verra que du feu et qu'il mettra ça sur le compte de ses conneries. "Tu vas gâcher notre partie de billard avec un enjeu aussi con ? J'peux t'en donner tout de suite un de nom..." Elle fait volte face avec un grand sourire aux lèvres. "Kerruan Belami. Le type qui débarque en pleine nuit, sur qui on connait trois fois rien à part la taille de son engin. Enfin de ses engins, vrai que tout le monde à vu ta bécane aussi." Son index se plante au beau milieu du torse du beau gosse. "Voilà. Tu l'as, ton nom. Parce que contrairement à ce que tu disais juste avant, j'suis la seule à voir clair à ton sujet ici."

Bien sûr que non, elle ne pense pas un mot de tout ça. Et le confirme avec un soupir, en laissant tomber le masque de dérision qu'elle affichait jusque là. "Personne. J'espère que c'est personne d'ici, tu vois. Que c'est juste une bande de dégénérés qui vont aller faire mumuse dans la ville d'a côté. Mais j'y crois pas... c'est ça le problème. Ca aurait de sens que s'ils avaient pas voulu se faire remarquer et qu'ils étaient repartis dans les ombres après avoir buté Gabriel. Mais ils ont fait tout l'inverse." Des criminels et des cinglés, le temps qu'elle a passé dans la Sin City, c'est pas ce qui a manqué de défiler sous son nez et son expérience lui inspire toute la méfiance du monde vis à vis de ce qui vient de se passer. Elle pose la canne contre le billard et s'appuie contre la lourde table de jeu en reprenant la clope délaissée quelques instants. Pour une seconde, elle lui laisse voir la peur, l'inquiétude et tout le reste dans son regard. "Tu penses à qui, toi ?" Y a bien quelques têtes qui lui traversent l'esprit mais elle refuse de les regarder. Refuse de se laisser déjà aller à soupçonner ceux que ce matin, elle appréciait, voire aimait pour certains, sans une once de malaise. "Fais chier putain..." Sa main passe sur son visage et elle reprend la canne d'un geste sec, se penche par dessus le feutre vert et tape un coup sec pour casser le triangle de boules colorées. "Santa mierda...allez vous faire foutre, connards." Elle marmonne entre ses mâchoires serrées mais sait qu'il aura sûrement entendu. Les boules claquent les unes contre les autres roulant sur le tapis. Elle se redresse et regarde Kerruan. "Partie lancée. A toi..." qu'elle lui fait, sans avoir la moindre idée qu'une autre partie à déjà commencé à se jouer.

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@Teresa

Aïe ! qu'il s'exclame quand il s'prend la queue sur la tête, avant d'éclater de rire face à l'agressivité du ton employée par la brune pour le menacer. Quant au reste de sa réplique, il la secoue d'un revers de la main. J'ai pas b'soin d'un mort pour ça, tu sais. J'voudrais pas non plus avoir l'air de blasphémer mais t'as raison, c'est la nuit idéal pour crier des Oh mon Dieu. qu'il répond du tac-au-tac alors que la situation semble se tendre. Sans doute est-ce le fait qu'il l'appelle par son nom de famille puisqu'elle se permet de lui répondre sur un ton si sec qu'il pourrait presque en avoir peur. Bellagio, ça l'fait sourire et pourtant, il grogne en soupirant. Belami, c'est trop compliqué à retenir pour toi ? il s'assied sur le bord du billard alors qu'elle s'éloigne en direction des queues. Non, il ne remarque pas son trouble et n'prête pas plus attention à son erreur. Peut-être qu'avec un rien de connaissances et de culture générale, il aurait pu faire le rapprochement mais Kerruan n'est pas connu à Cloudcroft pour sa sagacité. Il se penche légèrement en avant pour attraper le triangle bleu et les boules, les dresse fièrement sur la table sans décoller son cul du rebord en bois lorsqu'elle revient vers lui, toute aussi agacée qu'en s'en allant à peine un peu plus tôt. Sa proposition de gage ne semble pas lui convenir.
Mais qu'est-ce qui lui convient, à la brune ?
Ce soir plus que jamais, elle est d'humeur massacrante. D'ailleurs, il sursaute à peine quand elle se dresse devant lui, le bouscule et se met à l'accuser d'être le suspect idéal. Dans ses iris brillent une étincelle qu'il ne lui connait pas vraiment et soudainement, il s'interroge, le Kerr'. Est-ce que je la connais aussi bien que ça ? Trop facile de soupçonner les autres si on n'est pas capable de soupçonner ses proches. Après tout, tout le monde est coupable ou personne ne l'est, n'est-ce pas ? Ce qu'elle lui dit fait écho à ce qu'il est. Le silence dans lequel il se mure dès qu'on essaie de lui arracher une confidence. J'ai mes raisons et jamais il ne les livrera, c'est comme ça, contrat tacite signé avec sa propre conscience lorsqu'il a signé son contrat de location dans cet appartement miteux en centre ville. T'as raison Te', j'fais un coupable idéal et j'ai pas besoin de toi pour me le rappeler. qu'il lui répond, presque sur la défensive. Peut-être que tu devrais te méfier d'moi dans c'cas, ça serait dommage que tu sois la prochaine à venir faire la une de l'émission de Mrs Bombastic Colette. qu'il ajoute sans sourciller, le regard noir et sombre. Peut-être bien que c'est moi, après tout, j'en suis capable, non ? Tout du moins, tout le monde le suppose ici. D'toute manière, tu seras pas la première à l'imaginer ici. il dit en laissant tomber l'affrontement, préférant attraper sa queue et faire le tour de la table. Un mouvement bref qui suffit à Teresa pour se calmer et reprendre un ton plus.. docile. En l'observant et en l'écoutant, il s'rend compte que la situation la brusque plus qu'il n'aurait pu l'imaginer. Il la voyait plus forte que ça, plus indifférente que ça également, un peu comme lui fatalement. Comme s'il avait pris tellement de distance avec cette ville qu'au fond, tout ça ne serait qu'un fait divers dont il serait débarrassé dès le lendemain. Pourtant Teresa mais le doigt sur une réalité qui lui avait échappé. Si c'était un tueur de passage, il n'aurait pas mis ça en scène, ce qui tend à prouver que la théorie selon laquelle la ville est attaquée de l'intérieur est la plus plausible. T'as l'sentiment qu'il existe des âmes suffisamment sombres ici pour faire ça ? qu'il lui demande en souriant, à peine. On est au pays des bisounours ici. La boulangère te demande comment va ton chien quand tu la croises en ville, le facteur te donne ton courrier en mains propres et le shérif adjoint est mon voisin. c'est une autre réalité, après tout. Si le coupable est ici, il se cache super bien.
Teresa se penche, casse les boules. Elle grogne, visiblement de mauvaise humeur. Kerr', il aimerait faire quelque chose. Il s'dit qu'un peu d'humanité serait pas de trop. Il pourrait la prendre dans ses bras, lui dire que tout va bien se passer mais ça lui ressemble pas, ça leur ressemble pas. Elle sait qu'elle peut compter sur lui, pas comme ça, c'est tout. Quand elle relève les yeux vers lui, il fronce un sourcil. T'es moche quand tu tires la tronches Te'. quelle empathie, n'est-ce pas ? Il se penche à son tour, tire dans la boule blanche et en fais rentrer une, pleine. J'prends les pleines. qu'il dit, par habitude. Il se penche à nouveau, se concentre. Tu vas pas crever, t'inquiète, si on est dans un film d'horreur, j'suis celui qui s'jettera entre toi et la lame pour te laisser survivre. il sourit en coin, tire, rate son coup. Relève les yeux vers elle en passant une main dans ses propres cheveux. Et si j'devais fuir la ville, bien sûr que j't'emporterai avec moi. voilà, j'en ai fait assez, non ?

26/06/2023

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chapitre un - lundi, 2:30 am
The Long Black Veil
Un haussement d'épaules à sa remarque sur la gueule qu'elle a quand elle la fait, la gueule. — "Tant mieux si j'suis moche, ça t'éviteras d'avoir des idées douteuses. C'était pas si terrible que je le laissais entendre en espagnol, les fois où c'est arrivé." Absolument faux mais bon, elle n'allait pas le brosser dans le sens du poil, le bichon frisé, vu la manière dont il l'entreprenait depuis tout à l'heure. Ok, elle y était pas pour rien non plus. Sur les nerfs, et ça l'énervait encore plus de l'être. Elle le regarde tirer son coup et manquer...bien les seules fois où Kerr' score pas forcément, quand ils jouent au billard. Le reste du temps... "Non c'est sûr, je vais pas crever. Pas avant toi en tous cas. Vu le nombre de fois où tu te retrouves à poil en une semaine, t'es le prochain sur la liste." Un rapide sourire passe sur ses lèvres. "Au moins, t'auras pris ton pied avant de mourir. C'est plutôt bien."

Pourquoi est-ce qu'ils sont à ce point en train de se chercher des poux, déjà ? Ah oui, parce que cette nuit est merdique à souhait et qu'elle a beau retourner la situation sous tous les angles pour trouver comment l'améliorer...ça ne vient pas. Pas avec ces questionnements qu'ils soulèvent tour à tour, comme un coin de couvercle de la boîte de Pandore, qui, on le sait pourtant, ne doit être ouverte sous aucun prétexte. Sauf que la légende ne prévoyait pas que la boîte s'appelait Gabriel et qu'elle se ferait exploser à coups de couteaux par deux tarés masqués. Elle se plante devant lui et le dévisage un moment quand il parle de l'emmener avec lui s'il quittait la ville. Sourit doucement. C'est qu'elle voudrait le croire de tout son cœur, qu'il dit vrai. Mais c'est compliqué, là tout de suite. Alors elle le regarde, l'air détachée, l'air de qui n'a pas a moitié failli se laisser détruire par un con de mec qu'elle avait cru, justement, naïve qu'elle était. Ca devrait être beau d'avoir quinze ans. Pas l'occasion de perdre une à une toutes ses illusions quand le Prince Charmant se révèle être un enfoiré de proxo qui exploite sa copine sous tous les néons de la ville. Mais à Cloudcroft, a part l'enseigne lumineuse accrochée au mur de chez Dave's et qui proclame 'Pool' avec une flèche pointant les billards comme si le QI de tous les habitants du bled était négatif, y a pas beaucoup de de néons. Alors est-ce qu'elle peut à nouveau croire ce genre de mots ? Elle voudrait bien mais son cœur à bien plus peur de ce genre de désillusions que d'être percé par les lames qui se sont abattues ce soir en ville. "Sauf que tu vas pas fuir et moi non plus, alors n'en parlons plus."

Elle se détourne quelques instants pour faire signe à une serveuse et leur commander des bières. Se mordille la lèvre en réfléchissant à la question qu'il lui a posée. Est-ce qu'elle croit que quelqu'un d'ici aurait pu faire ça ? Bien sûr que oui. Et c'est ce qu'elle lui répond sans détours, une pointe d'amertume dans la voix, bien moins plaisante que celle des bières à venir. "Bien sûr que j'pense que ça peut être quelqu'un du coin. Même Disneyland est pourri, Kerr'... alors ici." Ses lèvres pleines se pincent et elle secoue la tête. "C'est le genre de bled où on vient s'enterrer avec ses pires secrets." N'est-ce pas, Kerruan ? N'est-ce pas, Teresa ? Sur ce point, l'accuser de quoi que ce soit serait salement hypocrite, vu les bagages qu'elle se traine.

Alors elle se rapproche de lui, passe dans son dos et appuie le menton sur son épaule, sa joue touchant la sienne. "Mais je parierai pas sur toi. Même si t'as des zones d'ombres, je pense pas ça de toi, querido." dear, darling...le mot peut avoir plusieurs connotations et celle que son ton lui donne à ce moment là est pleine de douceur. Comme une trêve proposée à demi mots. C'est pas contre l'un contre l'autre qu'ils doivent lutter. "Désolée si je t'ai donné cette impression. C'est pas le cas. Par contre, tu m'as pas donné tes pronostics toi."

Elle reste là, appuyée contre lui, se réchauffant au contact de sa joue et repassant ses mots dans son esprit. Avec un pincement au cœur de ne pas arriver totalement à croire qu'il ferait ce genre de trucs pour elle et en se disant qu'elle les ferait pour lui, sans trop savoir pourquoi cette affection l'unit à lui. Parce que c'était lui, parce que c'était moi... Elle ne connait pas les vieilles plumes françaises, Teresa. Si c'était le cas, la réponse de Montaigne lui apparaitrait claire comme les eaux du lac où ils vont se promener avec les chiens, parfois. Et peut-être que ce serait à cause de ce genre de sentiments qu'elle finirait par flotter à la surface, les tripes trainant derrière elle et le sang troublant la beauté du coin. Un frisson parcours son échine mais elle ne bouge pas, préférant miser sur lui que de se laisser aspirer par la paranoia.

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03/07/2023

TW: langage vulgaire ; mort ; sous entendus douteux ; alcool ; humour noir

chapitre un - lundi 17 juillet, 2:30 am Tu aurais pu te rendre chez Marshall, mais @Teresa avait décliner l'invitation, alors comme tu ne voulais pas la lâcher d'une semelle, pour qu'elle aille bien, qu'elle se sente bien, tu la suivrais où elle irait. Tu savais très bien qu'elle ne le prendrait pas mal, bien au contraire mais voilà. Parfois, avec les personnes qui comptent pour toi, tu sais devenir un vrai pot de colle. Du coup, vous êtes rentrées chez elle pour promener sa chienne et tout, et puis ensuite, direction le Dave's Coffee. Enfin, avant d'y aller, tu dois passer par chez toi, un bref instant, avant de la rejoindre, le seul moment où tu n'auras pas sa main dans la tienne ou presque de la soirée. Faut dire que pour toi, ça aurait été mieux à la maison, ou chez elle, mais elle avait besoin de voir aussi @Kerruan et tu pouvais le comprendre. Tu appréciais le jeune homme toi aussi, mais ils avaient un lien plus fort encore. Plus fort que le vôtre ? Tu ne saurais pas dire, mais ils étaient des rouages essentiels à leurs vies. Est ce que tu pourrais dire qu'ils étaient plus que des amis ? Si tu voulais te la jouer Colette, tu dirais que c'est possible, probable en tout cas qu'après un ou deux verres ça dérape dans ce sens là. Mais tu n'es pas Colette, tu vaux mieux qu'elle assurément. Et donc, après être passée chez toi pour prendre ta batterie de secours puisque tu étais pratiquement en rade, tu vas en direction du Dave's Coffee pour les rejoindre alors qu'ils semblent être dans une folle partie de billard. Tu n'es pas mauvaise à ce jeu, mais tu ne t'es jamais mesurée à Kerruan, seulement quelques fois avec Teresa d'ailleurs, ce n'est pas votre passe-temps favori, vous préférez jouer aux sorcières, avec sans doute bien trop de sérieux quand vous vous lancez dans certaines concoctions. Et donc, après quelques minutes, tu arrives à destination. Il y a encore bien trop de monde dans ce lieu habituellement fermé à une heure pareil, mais bizarrement, être en public semblait en rassurer beaucoup, ici, les tueurs n'agiront pas, sauf s'ils s'amusent avec une petite prise d'otage, ce qui ne serait pas impossible après tout. Tu repères vite les deux qui sont en train de se chauffer au billard.

" C'est comme ça que vous utilisez une queue et des boules alors ? Vous seriez pas mieux dans une chambre ? "

Tu réussis à dire ça presque avec sérieux mais un sourire s'élève sur ton visage, difficile de ne pas sentir une certaine tension sexuelle, une certaine tentation entre les deux, mais tu joueras les chaperons, ils ne feront pas ça maintenant, pas ça ici, aux yeux de tout le monde évidemment.

04/04/2023

JOUR UN - 2:30 am
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@Teresa @Jasmine

Peut-être que c'est ce qu'il vous faut, après tout. Un bon meurtre pour secouer tout le monde, un coup d'pied au cul nécessaire pour rappeler à tous les citoyens de Cloudcroft qu'ils sont en vie. Dans une bourgade comme la leur, où le temps s'écoule toujours au ralenti, il est parfois nécessaire de se souvenir que la vie est précieuse et cet événement aura au moins eu cet effet-là, non ? Parce que finalement, tous autant qu'ils sont dans ce bar, ils sont en vie. Trop tard pour les pensées graveleuses, sweetheart, j'pense à toi chaque fois que j'm'empoigne. faux, sans doute un peu. Teresa et lui sont proches, sans doute un peu trop pour qu'il se permette de la considérer de la sorte tout en espérant, peut-être, qu'un jour ils seront autre choses que deux simples amis qui s'prennent des murges et jouent au billard. Et peut-être que c'est mieux comme ça, finalement, ne pas transgresser les règles pour ne rien briser. Il en a connu des relations houleuses et sans doute qu'il en connaîtra encore. Avec Teresa, c'est différent. Même s'ils passent leur temps à se chercher des poux dans la tête, ils sont bien ensemble. Ils s'entendent sur presque tout, à défaut de l'admettre au moins il sait le reconnaître en silence. Sa queue entre les mains, il la regarde jouer son coup alors qu'elle lui dit, d'un air presque abattu, qu'ils ne partiront pas. Il soupire, sans trop en faire non plus. Il s'imaginait déjà à bord d'sa bécane, voguant vers de nouveaux horizons. Tu peux pas, et tu l'sais, c'est vrai. Il ne pourra jamais s'en aller d'ici, pas comme il le voudrait tout du moins. Et peut-être que c'est mieux ainsi. Non pas qu'il soit attaché à la ville ou à ses habitants, juste... qu'importe. Dommage pour toi, j'connais des endroits que t'aurais sans doute adorés. la plage, le sable fin, l'horizon comme seul point de vue et le silence. Bon dieu qu'il aime le silence.
A la question du coupable, elle est plus catégorique qu'il ne veut bien l'être. Peut-être nourrit elle des désillusions qu'il ignore encore, peut-être même a-t-elle perdu complètement foi en l'autre. Lui refuse de croire que dans un coin aussi paumé et sans intérêt que Cloudcroft, quelqu'un soit capable du pire. Ici, tout le monde connait tout le monde, c'est dire. Ici, on connait vos parents, vos grands-parents. A défaut de les fréquenter, on les a sûrement rencontrés en classe ou lors de sortie organisée. Ici, l'histoire d'un citoyen fait l'objet de toutes les discussions car à Cloudcroft, il n'y a rien de plus intéressant à faire que de parler des autres. Mais de là à tuer quelqu'un, non, il ne peut pas s'y résoudre, pas entièrement tout du moins. Les secrets, ça tue personne. archi-faux mais bon, la réalité est à des millénaires de ce que pense Kerruan. Quand elle admet ne pas le penser suspect, ça ne le soulage pas le moins du monde... manquerait plus que ça, d'toute manière, et il s'rait pas étonné d'être convoqué par la police dès le lever du jour. Ici, tout l'monde me regarde de travers, sinon ceux en qui il a confiance. Confiance jusqu'à quel point ? De toute manière, son destin est scellé. Et même si c'était le cas, le pire secret qu'il doit y avoir à Cloudcroft, c'est la vieille Ferggus qui n'a jamais rendu à sa voisine son moule à cake emprunté dans les années quatre-vingt dix. il ricane, le con, pas peu fier de sa blague alors qu'elle, pour la première fois depuis le début de cette soirée, comment à se montrer plus tendre. Comme si elle laissait enfin tomber l'armure. Kerruan l'accueille avec plaisir mais sans trop vouloir en faire non plus, mal à l'aise vis-à-vis de tout ça parce qu'au fond subsiste entre eux un fossé qu'il n'a jamais su combler. Si tu savais... J'mise tout sur Seydou, il était trop strange ce soir, ça collait pas. qu'il affirme sans sourciller, non pas qu'il soit sur, juste une intuition. Colette a peut-être fait l'coup, remarque. Ne serait-ce que dans l'optique d'quitter ce patelin en devant la journaliste qui monte grâce à cette sordide histoire. ça serait intelligent non ?
Et puis, elle abandonne la partie, sans crier gare.
Elle se déplace.
Il reste pantois, interdit, surtout lorsqu'elle vient se poser derrière lui, qu'elle se colle contre son dos et pose son visage sur son épaule. Il tient sa queue des deux mains, là, droite, entre les jambes. S'y repose même, sans trop savoir quoi faire ou quoi dire. Il ferme les yeux, parce que la situation lui échappe. Il aime ce contact autant qu'il le déteste, incapable de l'accepter ou de l'admettre, tout simplement. Il tient à elle, c'est une évidence qui le frappe de plein fouet. Il s'en voudrait s'il lui arrivait quelque chose et sans doute que... Teresa, faut que j't'avoue un truc.. ça sort tout seul alors qu'il ouvre les yeux à nouveau. Ouais, sans doute que c'est l'meilleur moment pour le faire et pourtant, @Jasmine apparaît brusquement devant lui et brise l'instant. La parenthèse éclate, la bulle implose et Kerruan rougit en s'éloignant doucement. T'es conne Jas'. qu'il dit en secouant la tête de gauche à droite, attrapant sa bière pour la porter à ses lèvres. T'as abandonné ton public, ça y'est ? Ou t'as épuisé tout ton répertoire de chansons mélo-dramatiques ? qu'il lance, goguenard, provocateur. La joueuse de rue, Jasmine, il l'aime bien, l'apprécie même. Ils ont déjà discuté, tous les deux, pas grand chose mais suffisamment pour savoir qu'elle est bien plus douce qu'elle en a l'air. Pour autant, il joue la carte de la taquinerie pour désamorcer la situation. Comme si on venait de le surprendre à poil...

26/06/2023

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chapitre un - lundi, 2:30 am
The Long Black Veil
L'espace de quelques secondes, elle s'était retrouvée emportée loin de tout ça. Loin du meurtre, loin de l'étroitesse parfois étouffante de Cloudcroft, loin des questions à la con et des doutes qui rongent et salissent tout. L'espace de quelques secondes, elle avait entrevu les coins dont parlait Kerruan et senti le silence qu'il évoquait l'envelopper comme le plus doux des cocons. Elle avait eu envie de lui dire 'viens, on y va, maintenant'. De partir même juste quelques heures, se laisser gagner par ce silence qui apporterait un peu de paix intérieure. Même fugace, ce serait toujours ça de pris. Mais ça aurait eu l'air putain de suspect de se barrer en moto à cette heure direction nulle part, au beau milieu d'une nuit de folie meurtrière. Est-ce que c'était la seule raison pour laquelle la proposition n'avait pas franchie les lèvres de Teresa ? Sans doute pas, mais elle préférait ne pas accorder d'attention aux autres potentielles théories à ce sujet, se contentant de répondre avec un sourire sincère: — "On ira quand tout ce merdier ce sera derrière nous. J'veux bien voir les coins dont tu parles."

Puis il y avait eu tout le reste. La discussion qui prenait un tournant étrange, bien plus étrange presque que d'être en train de dresser une liste de suspects avec pour noms des gens qu'ils côtoyaient tous les jours. Mais il existait une vérité aussi tranchante que les lames qui avaient pris la vie de Gabriel: c'est toujours un proche. Ou quasiment. En tous cas quelqu'un qu'on connait. Les fous homicides qui vous tombent dessus par hasard, c'est bien plus rare qu'on le croit. Et rien dans ce qui c'était passé ne correspondait à un type qui s'était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Pour Gabriel du moins. Pour les responsables du carnage, même si ça n'avait pas été planifié, ils s'en seraient délectés. Elle avait acquiescé au nom de Seydou, pour bien des raisons. Un rire à l'histoire de la discorde du moule à cake, qui circulait toujours dans le bled après toutes ces années. C'était un des premiers trucs dont elle avait entendu parler et y avait un petit jeu qui consistait à accuser les uns et les autres d'être en possession du fameux objet. "T'sais quoi ? Le dis pas mais j'crois que c'est ton voisin qui l'a. @Joseph, notre bon sherif, est en possession d'un moule volé. J'suis sûre que c'est celui là qu'il a amené à diner l'autre jour. On peut vraiment faire confiance à personne ici."

Puis...ses mots et sa drôle de réaction quand Jazz' est arrivée en les apostrophant d'une vanne qui l'a faite pouffer malgré elle et dire exactement la même chose que Kerruan ou presque. "T'es con, bordel, Jazz !" Toute la différence était dans le rajout du bordel et la variation du surnom. Le diable est dans les détails, dis t-on. Comme dans la manière dont le brun s'est vu désarçonné tout à coup pour une vanne qu'il aurait pu faire lui même. Ou encore celle dont il reprend son panache en enchainant sur une taquinerie qui fait sourire Terry, en même temps qu'elle réfléchit et tend sa bière à @Jasmine , après en avoir bu une gorgée. "Tiens, occupes ta jolie bouche, ça t'évitera de dires des conneries. Kerr' en débite assez depuis qu'on est arrivés. J'vais m'en commander une autre."

Elle pause et les regarde...hésite un instant puis: "On laisse tomber le billard et on grimpe sur le toit ?" Plus bas: "On sera plus tranquilles pour parler et puis j'ai besoin d'air, en fait. Je nous prends un truc au bar et je vous rejoins ?" Du regard, elle attend leur approbation, en pensant déjà au plaisir de s'allonger sur le toit, fixer les étoiles et fumer un pétard, avec le brouhaha des conversations du Dave's et la musique en toile de fond. Depuis le temps qu'elle vient ici et grâce à son amitié avec Chloe, l'échelle qui grimpe là haut lui est autorisée. Comme d'emporter une bouteille de bière ou plus à siroter sous la voute étoilée. C'était sans doute pas la seule avec ce passe droit mais ça aurait été con de pas en profiter. Puis quitte à parler suspects, autant ne pas le faire sous le nez des autres.

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03/07/2023

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chapitre un - lundi 17 juillet, 2:30 am Tu arrives clairement à un moment inopportun, clairement, mais tu restes fidèle à toi même en lançant cette vanne, parce qu'il faut décompresser, le barrage est ouvert à grandes eaux ce soir, et donc, l'humour sera l'arme de la farceuse que tu es. L'humour, c'est l'arme ultime contre la morosité. Tu aimes faire la pitre, la clown devant tes spectateurs, et même si ça ne doit être qu'une personne et qu'elle en rigole, alors le but est atteint. Et donc, en arrivant dans ce timing là, tu ne manques pas de lancer une belle boutade. Certaines personnes se retournent vers toi, mais tu t'en fiches, vous êtes ici, comme s'il n'y avait que vous trois, juste @Teresa @Kerruan et toi Jasmine, les autres peuvent aller se faire empailler un cacatoès que ça serait la même chose. Ainsi donc, tu te fais copieusement insulter par les deux tourtereaux.

" Moi aussi je vous aime. Mais Kerruan, tu allais dire quelques choses à cette belle plante devant toi, nous sommes là pour t'écouter. Il ne faut pas que tu prennes peur, fais comme si je n'étais pas là finalement. "

Oui, tu as entendu ce qu'il allait dire, c'est pour ça que tu as lancé la vanne, mais tu l'as arrêté en pleine confession nocturne, ou mauvaise fois nocturne. Est si Kerruan avait déjà une petite amie ? Un petit ami ? Et qu'il allait révélé l'identité de cette personne à celle qui fait office de meilleure amie ? Oui, c'est un scénario qui se tient clairement bien, mais peut être pas le bon. Tu étais certaine qu'il allait se refermer comme une huitre à ce sujet. C'est à ce moment là que Teresa te passe sa bière pour que tu en bois une gorgée et que tu dises moins de bêtises.

" Merci, je commençais à avoir soif. la prochaine tournée sera pour moi. Je prends la gagnante concernant ce petit jeu de boules. Mais désolé de te décevoir Kerruan, mais mon public c'est vous, les autres, je m'en fous si jamais tu en doutais. Fallait tenter de rabattre le caquet de Colette, et le seul moyen que j'avais c'était ça et encore, c'est une idée de Teresa, je n'ai fais que suivre cette merveilleuse bonne idée. "

Mais finalement Teresa semble vouloir de l'intimité. Tu n'es pas contre, mais tu regardes Kerruan. Est ce qu'il a envie de monter là-haut sur le toit du Dave's Coffee ? Est ce qu'il n'aurait pas le vertige pas hasard ? Mais en vrai, ça te convient parfaitement bien, le billard ce n'est pas forcément ce que tu aimes le plus dans l'absolu, alors un peu d'air frais avec des personnes que tu apprécies, loin des regards désapprobateurs qu'il y a ici, parce que vous tentez de vous amuser un peu alors qu'il y a eu un mort en ville. Tu n'es pas désolé de vouloir continuer à vivre ta vie au moins. Visiblement, il ne manque l'approbation de ce monsieur pour aller toucher le ciel des doigts.

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@Teresa @Jasmine

L'instant s'est envolé, il le sait, le Kerr'.
Il le voit s'évaporer au moment même où Jasmine les interrompt et qu'importe ce qu'elle peut dire, il n'y reviendra pas. Ce qu'il comptait dire n'est déjà plus qu'un lointain souvenir alors qu'il fait de son mieux pour se donner consistance. Tu sais très bien qu'il est impossible de faire comme si tu n'étais pas là Jas'. T'en imposes comme nana, c'est comme ça. un clin d'oeil amusé et voilà qu'il passe déjà à autre chose. Pourquoi s'en faire ? Pourquoi ce sentiment qui l'habite maintenant et surtout pourquoi avoir l'impression qu'il fallait absolument passer aux aveux ? Peut-être que le temps leur manque, voilà ce qu'il se passe.
C'est l'effet qu'à la mort, fatalement.
Elle rappelle aux vivants que rien n'est éternel, n'est-ce pas ? Heureusement pour lui - ou pas - Jasmine est intervenu et l'atmosphère, déjà, se transforme. L'intimité n'existe pratiquement plus puisque dans ce trio assorti, chacun a son propre rôle. C'était une bonne idée alors.. qu'il admet à contre-coeur sans sourire. Pas qu'il n'aime pas la musique, bien au contraire. Il adore entendre Jasmine chanter, c'est d'ailleurs ce qui lui avait plu au premier abord. Elle et sa musique, son magnétisme, cette capacité qu'elle a de vous hypnotiser lorsqu'elle se met à fredonner, à jouer... se mettre en scène, n'est-ce pas ce que tout le monde fait à un moment où un autre ? Teresa propose d'autres bières - elle boit vite, elle boit trop, mais qui est-il pour s'en soucier ? - elle propose également de déplacer tout ce petit monde sur le toit. Il sourit. Va pour le toit, ça m'convient. qu'il lance à la dérobée en attrapant son propre verre. Il lance un regard à l'artiste. Tu m'suis où t'as besoin qu'on te donne la main ? petite blague - ou petit pique bien senti pour l'avoir vu tenir la main de Teresa pratiquement toute la soirée - qu'il ajoute en riant doucement avant de prendre la petite porte sur le coin du bar. Rares sont ceux qui ont droit d'accéder au toit du Dave's mais Teresa a ses habitudes ici et Chloe a accepté de leur y donner l'accès. Il grimpe la petite volée de marche, suivi de près par Jasmine. Il pousse la dernière porte et se retrouve au sommet. Sur le toit du monde, ça lui arrache un sourire. La brise qui vient jouer dans ses cheveux alors qu'il se tourne vers Jasmine. Alors, sinon clouer l'bec de la journaliste en poussant la chansonnette, quelles sont tes conclusions de cette soirée catastrophique ? c'est la première fois depuis que tout a commencé qu'il se retrouve seul avec la jolie blonde. Dernière arrivée en ville, qui plus est, donc sans doute bien plus suspecte que lui aux yeux de la population de Cloudcroft, selon toute logique.

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Les sourires que lui tirent l'échange entre @Jasmine et @Kerruan sont sincères. Le rappel du moment où la blonde à commencé à chanter lui fait venir une sensation étrange dans la poitrine, un mélange de fierté d'avoir gardé leur dignité et n'avoir rien cédé à Colette si ce n'est un bref moment de spectacle sans doute, aux yeux de la journaliste et de tristesse face à ce que ce gospel avait signifié pour beaucoup. @Marshall le premier. Marshall qui s'était joint à elles, avec toute la peine du monde sur les épaules. A ce moment, quand ses deux amis parmi les plus proches se taquinaient un peu et que la tension du moment passé entre elle et Kerr' s'envolait plus ou moins, c'est vers celui qu'elle considérait comme un frère que s'envolaient ses pensées. Tout à coup, elle se reprochait de ne pas être allée à cette soirée chez lui. De ne pas être près de lui, tout simplement.

Un simple hochement pour les deux quand monsieur je tiens les queues à merveille accepte à son tour de quitter la fange de ce bas monde, au moins de manière symbolique, et de grimper sur le toit pour s'élever au dessus de tout ça. Au moins faire semblant, parce qu'elle ne doute pas que tout ça va les poursuivre là haut. L'immensité du ciel au dessus de leurs têtes n'y pourra rien. On ne peut pas lutter contre la gravité, pas sans retomber à un moment ou autre et celle qui s'était abattue cette nuit sur Cloudcroft pesait tellement lourd qu'y arracher quelques instants de légèreté comme ils le faisaient tenait un peu du miracle. Ce soir plus que jamais, Teresa appréciait leur présence à ses côtés. Ce qui ne s'entendit pas spécialement dans la réplique qu'elle lança à la pique du brun.

— "Mais quel chevalier servant, ce Kerr'. Tu devrais accepter, Jazz'. Pour une fois qu'il se montre serviable ! Un meurtre, Kerruan qui joue les gentlemen... une nuit à marquer d'une pierre blanche, vraiment."

Un petit sourire en coin ponctue sa phrase. L'humeur n'y est pas vraiment. Tout ça la travaille. Mais il est plus temps d'y penser. Alors elle se détourne et se dirige vers le bar, les laissant monter les premiers. Quelques instants pour elle, quelque part. Pour essayer de chasser les interrogations qui s'accumulent derrière quelques mots et une attitude qu'elle n'avait jamais vu chez le disquaire jusqu'à présent. Ok, la nuit n'est pas la fête de l'année mais il a gardé son calme jusque là, s'est montré égal à lui même. Alors pourquoi ces mots là...Elle secoue la tête et soupire, mi agacée, mi interdite... un peu inquiète aussi. Puis la bouteille entre les mains, un bon whisky costaud comme il faut, elle grimpe à son tour l'échelle de fer rouillé, se sentant presque aussi vieille et abimée que le métal sous sa main. Peut-être qu'ils devraient tous aller se coucher. L'air frais de la nuit qui vient caresser son visage lui offre un soulagement bienvenu. Qui ne dure pas bien longtemps, puisqu'à son arrivée, la discussion porte à nouveau sur le drame qui s'est joué. Elle colle la bouteille de whisky dans les pattes du brun sans rien dire, laissant à la blonde le soin de répondre à la question qui lui est adressée, et s'installe sur le rebord du toit, pour écouter. En allumant un joint qu'elle sort du paquet de cigarettes à demi vide récupéré sur le billard. Les yeux perdus sur la noirceur de la ville, à peine éclairée par les lampadaires quand Vegas ou d'autres mégapoles ont l'air d'un feu d'artifice incessant vu d'en haut, elle laisse le vent porter les paroles des deux autres à ses oreilles, curieuse d'entendre les théories de Jasmine, autant parce que la demoiselle est bien plus futée que ce que beaucoup pensent que parce que ça la distraira un moment de ses propres pensées.

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Est ce que tu sais être discrète ? Oui, tu sais l'être, mais en général, ta personnalité solaire ressort, si bien que comme le dit si bien @Kerruan, tu en imposes, tu ne peux pas tellement lui donner tord sur ce coup là, même si tu ne le fais pas forcément dans un but de te mettre en avant, c'est même rarement le cas. Ce soir, ce n'était aucunement ton but, tu voulais surtout rendre hommage à Gabriel même si tu n'as pas eu l'occasion de vraiment apprendre à le connaître. Il s'était arrêté une fois ou deux devant toi alors que tu jouais de la trompette, ou que tu chantais un morceau de jazz, mais jamais il n'y a eu de discussions réelles. Quoiqu'il en soit, tu souris au fait d'en imposer alors que tu ne fais même pas 160 cm de hauteur, mais on dit que ce n'est pas la taille qui compte. Tu te dis que ce détail pourrait être un élément primordial dans la vidéo qui circule, la taille du tueur, de celui ou celle qui est filmé. S'il est possible de se grandir artificiellement, ce n'est pas possible de se faire plus petit qu'on ne l'est. Mais tu n'as pas envie de parler de ça, tu n'es pas venue ici pour ça. En vrai, tu sais très bien que ça déviera sur ça. Kerruan ne semble pas avoir envie de dire ce qu'il comptait révéler à @Teresa. Est ce que c'était une bonne nouvelle ? Est ce que c'était quelques choses d'autres ? Tu ne sauras pas, Teresa non plus d'ailleurs, mais peu importe, si c'est vraiment important, il le lui dira plus tard, sans que tes oreilles indiscrètes ne trainent par là. Et donc, d'un commun accord vous monterez sur le toit. Il semble content de ton initiative sur le gospel chanté quelques heures plus tôt suite à ta réponse pleine de franchise et d'amour envers eux. Dans cette ville, même si le brun ne semble pas forcément y croire tant que ça, ils font partis de ce que tu as de plus précieux. Est ce que l'un des deux pourraient faire partie de la mascarade ? Dans ton esprit, il n'y a pas de doutes possibles, ils sont clairement innocents comme des colombes. Mais tu sais que malgré tout, tu réussiras pas à les enlever complètement de la liste des suspects même si pour le moment, ils sont clairement tout en bas. Tu espères sincèrement qu'ils ne monteront jamais, tu le désires du plus profond de ton cœur, car ils te sont bien trop chers. En tout cas Teresa va prendre de nouveaux verres, et Kerruan te propose de te donner la main pour aller sur le toit. Tu sais qu'il a été suffisamment observateur pour voir que ce soir, tu n'avais presque pas lâchée celle de Teresa, avant tout pour ne pas la perdre et la rassurer de ton mieux, car de vous trois, elle semblait être la plus touchée. Tu ne sais pas trop ce qu'en pense le brun, les hommes ont tendance à savoir cacher leurs sentiments plus facilement. Ce n'est pas pareil pour tout le monde, personne n'est logé à la même enseigne. Et donc la brune te dit d'accepter cette offre concernant ta main libre. Tu souris de sa boutade, même si tu vois qu'elle n'a pas tellement envie de rire, même si elle semble plus détendue maintenant que tu es là.

" Je crois que je vais prendre votre main très cher Kerruan, pour vous rassurer de grimper en hauteur bien entendu. "

Toi aussi tu sais être piquante, juste ce qu'il faut pour comprendre toute l'ironie de la phrase. Kerruan te pratique suffisamment depuis le temps pour le comprendre, c'est un peu votre mode de fonctionnement d'ailleurs, mais c'est aussi ce qui fait une belle amitié. Et donc vous montez sur le toit, rien que vous deux, Teresa ne manquant pas de vous rejoindre d'ici quelques instants. Il te pose alors la question, celle qui aurait pu attendre demain ou après demain, mais qui lui brûlait les lèvres. Tu n'as pas le temps d'y répondre que la belle brune au regard en berne vous rejoint, elle semble avoir envie de connaître ta théorie. Tu ne sais pas si tu dois dire une théorie plausible ou si tu dois juste détendre l'atmosphère pour le coup. Mais instinctivement, tu sais quoi répondre.

" Il y a tellement de choses à dire concernant ce qui s'est passé ce soir en vrai. Je ne vais rien rajouter par rapport à cette saleté de @Colette, je crois qu'on pense tous la même chose. Concernant ceux qu'on appelle donc les Neon Killers, je ne sais pas trop, mais clairement ça semble prémédité, ce n'est pas un acte isolé, ils recommenceront d'une façon ou d'une autre. J'ai regardé la vidéo, comme tout le monde, ils ont un gros couteau, je m'y connais pas, mais peut être qu'il y a un cuisinier dans le lot. Peut être que c'est là pour nous mener sur de fausses pistes, peut être qu'ils sont plus que deux, mais deux c'est un minimum, celui qui a tué, celui qui a filmé, peut être qu'ils étaient plusieurs derrière la caméra. Tout est possible malheureusement, mais en parler maintenant changera pas les choses mes amis. Profitons de ce ciel rempli d'étoile, et si jamais il y en a une qui file devant nous, faisons un voeu pour que tout cela ne dure pas et se termine vite. "

Tu sais que ça pourrait durer des semaines, des mois, comme ce qui avait pu se passer avec l'étrangleur de Boston à l'époque. Tu aurais bien voulu lui donner une théorie foireuse, fumante et drôle, mais tu es trop concernée pour prendre cela à la légère. Mais tu ne vas pas t'arrêter de vivre pour autant, ce n'est pas dans tes habitudes.

04/04/2023

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@Teresa @Jasmine

L'air frais lui fait du bien, juste assez pour qu'il puisse se sentir un peu moins opprimé qu'en dessous. Ici, plus personne pour le dévisager sinon Jasmine et Teresa. Il est bien content d'être en leur compagnie même s'il ne peut pas s'empêcher d'avoir une pensée pour @Marshall qui les avait gentiment invités à le rejoindre chez lui pour y passer la nuit. Peut-être que j'y ferai un saut, si j'ai le temps, qu'il pense tout en gravissant les marches devant la jeune blonde qui le suit. Les piques, les vacheries en tout genre, ça fait partie de leur dynamique. Et ça lui arrache un sourire, à chaque fois.
C'est plus simple d'aimer dans la taquinerie que d'aimer dans la tendresse.
Tout du moins, pour le Kerr'. Aussi, face au vent et à l'horizon, il se laisse aller à poser une simple question à Jasmine. Puisque Teresa lui avait déjà fait part de ses théories - un peu fumeuse, pour ne pas changer les vieilles habitudes - la blonde, elle, semble plus catégorique quand elle répond. Teresa choisit d'ailleurs cet instant pour les rejoindre, glisse une bouteille entre les mains de Kerruan et s'isole au bout du toit. Il l'observe, à la dérobée, tout en écoutant attentivement Jasmine. Ce qu'elle dit trouve écho en ce qu'il pense mais n'ose pas formuler. Récidiviste, ça fait peur. Tueur en série encore pire. Et si c'est le cas, alors Cloudcroft n'a pas fini de trembler. T'as raison Jas', sur tous les points comme toujours. qu'il dit en faisant trinquer leur boisson avant de prendre la direction de Teresa pour la rejoindre. Il ne s'assied pas, reste debout.
Il aime la vue qu'ils ont depuis ici.
Même si ce soir, le fantôme de Gabriel flotte au-dessus de la ville, menaçant. Il soupire, boit une gorgée. Le silence les enrobe un court instant, ça suffit pour un hommage n'est-ce pas ? Vous saviez que les meurtres ont des effets aphrodisiaques ? ouais, il sort ça un peu de son contexte et il grossit le trait, mais il cherche à détendre l'atmosphère. Il regarde en contre-bas, entend le murmure des conversations qui s'élève et sourit dans le néant. Cloudcroft va se transformer en maison clause d'ici quelques heures et tout le monde va baiser avec tout le monde. elles le regardent avec incrédulité et l'imbécile se marre comme un con. J'vous proposerai bien de prendre de l'avance sur ce qu'il va se passer mais j'ai peur de pas savoir gérer deux femmes aussi jolies que vous. au jeu du plus con, @Sidney n'est peut-être pas l'expert en la matière. Ou alors, s'il est premier, Kerruan arrive bon second.

26/06/2023

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chapitre un - lundi, 2:30 am
The Long Black Veil

C'est pas tant qu'elle le regarde avec incrédulité parce que la remarque la scierait sur place venant de lui, du tout même, c'est du grand @Kerruan, trademarked et première classe, la totale. Si ses sourcils qui se soulèvent et son bec qui s'entrouvre, c'est plus parce qu'après ce silence et vu le sujet de discussion à son retour sur le toit, elle s'attendait pas à une réouverture comme celle là. Enfin une ouverture... ça propose une partie à trois mais ça se défile de suite en jouant les grands princes et en les flattant. Et ça lui arrache un sourire qui manquait à ses lèvres depuis de longues minutes, les conneries du brun. Elle observe son profil tandis qu'il a les yeux posés sur la vue depuis le toit, se demandant à quoi il pense vraiment à ce moment là. Certainement pas à rouler à poil comme des nantis new yorkais à la fin d'une rooftop party avec @Jasmine et elle. A trop de choses en même temps, peut-être, comme elle. Alors, parce que c'est souvent le cas quand il balance une réplique de son cru et parce qu'il a réussi à la faire sourire avec son faux plan Q, la brune répond en lui prenant la bouteille de whisky des mains:

"Si c'est ça, tu peux toujours mater pendant que Jasmine et moi on fait un show lesbien et te graisser le piston."

Une longue lampée de liquide ambré descend sa gorge. La brulure de l'alcool lui arrache un soupir d'aise. C'est pas avec ça qu'elle risque la gueule de bois mais la détente par contre, oui, et y en a grand besoin. Bien pour ça qu'elle continue sur la thème la baise avant la mort. Elle hausse les épaules en lui rendant la bouteille puis, va vers sa blonde amie, qu'elle enlace par derrière. Contact innocent, malgré les paroles prononcées. Pas plus sérieuse que Kerr' sur le sujet. Mais ça détend l'atmosphère comme la gnole la détend elle, c'est vrai. Alors elle continue sur cette lancée, sachant très bien que les deux qui lui tiennent compagnie ont tout dit ou presque, sur le sujet plus grave qu'ils ont pour l'instant délaissé.

"Enfin, fermer les yeux et imaginer ce que ça donnerait. Jazz' et la magie qu'elle sait faire avec ses doigts sur un clavier...avec une main qui joue de la harpe sur moi." Elle plante un baiser sur la joue douce de Jasmine. "Promis, on ferme les yeux aussi, pour pas être aveuglées par la grandeur de ton belvédère. Ni s'les faire bruler quand le colosse se mettra à pleurer." Un sourire un rien cynique quand elle ponctue: "Il parait que c'est le moment de verser quelque larmes alors help yourself."

Et elle ferme bel et bien les yeux, Teresa, en tenant la petite blonde entre ses bras. Pas parce qu'elle pense que Kerr' risque vraiment de sortir son attirail de son calebut', non. Parce que ses pensées, malgré tout, restent comme un nuage sombre et bourdonnant sous son crane. Ce qui lui fait prononcer quelques mots, plus bas:

"Quelqu'un à un joint ? Parce qu'il va me falloir un peu plus qu'une bière et deux gorgées de whisky pour bien dormir, j'crois." Et puisque le sujet est sur le tapis. "Jazz', tu veux dormir à la maison après ?" Son regard se coule vers celui qui a repris ses vieilles postures et habitudes, après que ce moment particulier entre eux soit passé, et ses iris couleur chocolat lui posent la même question, avant que les mots ne la confirment. "Et toi, tu fais le chemin avec nous ? Risa sera contente de t'voir. Tu pourrais ramener Marvel. On les laisserait jouer dehors un peu et ensuite...j'sais pas, tu comptes passer chez @Marshall pour finir la nuit ou tu restes dormir aussi ?"

Aussi. Parce qu'elle ne doute pas que l'invitation est déjà acceptée, du côté de la blonde. Tout comme elle se doute que le brun la déclinera. Peut-être pas de les raccompagner pour voir le chien mais de rester pour pieuter, c'est quasi certain. Encore qu'elle n'est pas prête à jurer qu'il pourrait pas la surprendre pour la seconde fois de la soirée.

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rain down on me
And just like the rain, you cast the dust into nothing, and wash out the salt from my hands. So touch me again, I feel my shadow dissolving. Will you cleanse me with pleasure?

When I open my eyes to the future.
I can hear you say my name.

NO, SCOOB.
FRIENDS DON'T QUIT.

SANITY IS A COZY LIE

03/07/2023

TW: langage vulgaire ; mort ; sous entendus douteux ; alcool ; humour noir

chapitre un - lundi 17 juillet, 2:30 am

L'air est respirable ici, pas comme en bas, pas comme dans le café où tous les regards se portant sur les autres se font inquisiteurs. Ici, il n'y aura que vous trois, à priori. Tu espères que personne d'autres ne viendra s'amuser à grimper sur le toit. Ainsi donc, tu donnes tes impressions, les premières hypothèses par rapport aux événements du soir. Difficile de savoir quoi faire, quoi dire, comment agir précisément. Pour l'instant, comme toute la ville, vous subissez la mort du petit Alcott. Peut être que vous auriez dû vous rendre chez Marshall finalement, peut être que ça aurait été mieux, peut être pas ... Quoiqu'il en soit, le @Kerruan semble d'accord avec ce que tu dis. T'es peut être blonde, mais t'as quand même un peu de jugeote Jasmine. Tu ne sais pas ce que @Teresa a pu lui dire comme théorie, sans doute des choses moins réalistes, option que tu avais décidée de mettre de côté même si ça avait été tentant quand même. Tu aurais pu sortir des théories sur les extraterrestres. Ceci n'était qu'un test, les neons étant la face de ses individus pour se fondre dans le décor, pensant qu'ils pourraient passer inaperçu pour dépecer un humain à vif. Le costume était pourri, mais cela indiquait clairement une confiance énorme. Même si on pourrait les reconnaître de loin, ils voulaient déjà inspirés la peur, la paranoïa. Et le pire c'est que ça marcherait à fond. Pas avec toi, mais sur tellement d'autres personnes en ville. C'est alors que Kerruan nous sort une information fumante, comme pour détendre l'atmosphère, mais proposer un plan à trois comme là, de but en blanc, sans préliminaires, c'est quand même abusé. Alors instinctivement, tu te tournes vers le duo, vers Teresa qui ne se prive pas de lui répondre.

" Comme ça, nous on se gère et toi aussi, je pense que le compte est bon clairement. On commence quand ? "

Si les circonstances n'étaient pas aussi lugubres et funestes, tu te serais sans doute penchée vers Teresa pour t'amuser à faire semblant de l'embrasser, mais là, juste les mots suffisent à ton sens, l'envie n'est pas du tout à s'envoyer en l'air bien que vous soyez sur le toit de l'établissement. Puis tu te retournes comme si la blague était terminée, pour regarder le ciel, la rue. Le vide t'attirerait presque mais tu n'agiras pas de la sorte. C'est alors que le panda Teresa s'accroche à toi dans ton dos et instinctivement ta tête se penche légèrement, sans aucune arrière pensée sexuelle néanmoins. Tu l'écoutes. Tu souris, tu souris encore plus lorsque tu sens ses lèvres sur ta joue.

" Je sais pas ce qui va se passer en vrai, mais on ne va pas s'arrêter de vivre pour autant. Est ce qu'ils recommenceront ? Il y a des chances, peut être que nous sommes les prochaines victimes qui sait ? Mais ne pensons pas au pire, continuons de vivre notre vie, de rêver plus grand, plus haut, plus fort. Il le faut même si ce soir restera gravé à jamais dans nos mémoires. "

Tu aimerais pouvoir prédire l'avenir, dire que c'était un événement isolé et tout, mais tu n'y crois pas le moins du monde, tu sais qu'ils recommenceront. Teresa veut un joint, mais tu ne fumes pas, tu n'as pas ça sur toi, peut être Kerruan. En vérité, tu ne testes parfois des choix dans tes concoctions mais là, tu n'as aucun ingrédient pour tenter quelques choses, c'est chez toi.

" Pourquoi on devrait dormir ce soir déjà ? Y'a pas besoin de dormir, mais oui, je resterais avec toi, je veux pas qu'il t'arrive quelques choses. "

Kerruan lui fera comme il veut, ça n'a pas d'importance, mais sans doute qu'il déclinera de dormir, peut être pas de sortir les chiens pour une petite promenade. Après il pourrait aller chez Marshall, il devait y avoir encore du monde à cette heure-ci, n'est ce pas ?

04/04/2023

JOUR UN - 2:30 am
tw: langage grossier et cru, vulgarité et sous-entendus graveleux
@Teresa @Jasmine

Les événements sont assez tragiques pour ne pas trop s'y attarder. Chacun y est allé de sa petite théorie et, finalement, c'est @Jasmine qui l'emporte avec des réflexions plus sensées que ce que @Teresa et lui avaient pu avoir, quelques minutes plus tôt. Alors pour détendre l'atmosphère et, surtout, pour passer à autre chose, Kerruan fait ce qu'il sait faire de mieux : débiter des conneries. Parler d'un potentiel plan à trois ne devrait même pas lui traverser l'esprit lors d'une nuit aussi grave et pourtant, il s'y aventure, il ose. Il sent que ça fait sourire la belle plus que ça n'fait marrer la blonde et ça lui suffit. Il a bien senti que Teresa n'était déjà plus dans son assiette en arrivant sur le toit, qu'elle en avait marre de tout ça et qu'il lui fallait penser à autre chose. Les répliques fusent, ça n's'improvise pas. Il rigole, malgré lui, alors que la belle lui arrache la bouteille des mains. Vous êtes pas cool franchement... qu'il dit en faisant la moue. J'me sacrifie volontiers pour vous faire plaisir et tout ce que vous trouvez à en dire, c'est d'vous faire du bien et d'me laisser sur la touche. J'ai l'impression de revivre mes années lycées, j'étais toujours le dernier choisi pour les sports d'équipe. faux, archi-faux. Kerruan, c'était l'mec populaire à l'époque, un peu badass mais toujours dans la mesure. Jamais dans les excès, loin du mec qu'il est depuis qu'il est arrivé ici. Tirer un trait ce qu'il était, c'est ce qu'il a trouvé de mieux pour éviter de répéter les mêmes erreurs.
Teresa se lève, s'approche de Jasmine et l'encercle de ses bras. La blonde enquille avec une phrase bien pensée et plutôt rassurante alors que la belle ne pense qu'à s'défoncer. Kerruan secoue la tête de gauche à droite. J'ai rien sur moi, désolé. @Sidney a oublié de m'livrer, j'suppose qu'il a déjà tout fumé. réalité probante, si ce n'est évidente. Le môme est connu pour ses élans d'univers, quand il en fume suffisamment pour avoir l'sentiment d'voler. Non, j'irai pas chez @Marshall. qu'il répond, laconiquement, en récupérant la bouteille, en buvant une gorgée et s'installant au bord du toi. Il sort une clope, machinalement, il la coince entre ses lèvres . C'est sans doute la deuxième, ou la troisième, il ne sait plus, il a perdu le compte de toute manière. Les paquets se vident trop vite et coûtent trop cher. Réalité d'un monde qui part en couilles et où le luxe n'est plus de réserver une chambre dans un palace mais simplement de vivre convenablement. Mais j'vous accompagne pour la sortie. Je voudrais pas qu'il vous arrive quelque chose. et Marvel sera sans doute content de pouvoir sortir un peu et retrouver un copain. Ensuite, j'irai me pieuter chez moi... cette idée de plan lesbien m'a donné envie d'm'astiquer en pensant à vous. très fin, n'est-ce pas ?

26/06/2023

TW: langage vulgaire ; mort ; sous entendus graveleux ; alcool ; humour noir

chapitre un - lundi, 2:30 am
The Long Black Veil

Se sentir protégé.e. C'est un sentiment que tout le monde recherche, au fond. Même ceux qui se dressent comme s'ils n'avaient besoin de rien ni de personne. Quelque chose de chaud et de rassurant où se lover quand tout le reste part en vrille, comme c'est le cas ce soir là. Un sentiment qu'elle les remercie silencieusement, Teresa, de parvenir à lui faire ressentir, là sur ce toit. Silencieusement, pas tant que ça. Il y a son sourire d'abord, qui s'étire plus que jamais depuis l'heure fatidique, les écoutant. @Jasmine, qui refuse de leur céder un pouce de terrain aux dégérés. Kerr', qui joue les tragédiens sur un air comique, en en rajoutant comme il sait si bien le faire. Et ça marche. C'est leur magie à eux. Pas besoin de vaudou ou d'un salagadou, la menchikabou, la bibidi bobidi bou pour qu'elle opère. A la réflexion, elle aimerait bien entendre Jazz' donner une version blue velvet de cette chanson, avec sa voix feutrée et chaude. Et sans faire attention, elle se met à fredonner la ritournelle de la bonne fée, la brune, elle qui serait plutôt côté Cendrillon, à dire vrai. Pas à la recherche d'un Prince, qu'elle dirait, même si ses yeux accrochent le bleu de ceux de Kerruan-les-mains-pleines quand il s'avoue les poches vides en accusant le pauvre Sidney d'être responsable de la pénurie temporaire d'herbe à planer. Elle hausse les épaules avec une petite moue.

— "Tant mieux au final s'il t'a pas ravitaillé." Lâche Jasmine après lui avoir planté un autre baiser sur la joue, jamais radine avec sa blondinette et marche jusqu'à la gargouille de toit nommée @Kerruan, tout en parlant. "Tu fumes plus déjà plus qu'un dragon ou la culotte des cougars quand elles voient passer le beau shérif. Pas la peine d'en rajouter." Quelques pas et elle lui a piqué la cigarette du bec, oiseau voleur qui se console de ne pas pouvoir planer un peu plus en tirant une longue bouffée, qu'elle lui souffle au visage, le temps d'un furtif nuage. "Ah merde, mes sorts marchent plus, t'es toujours là." La pique est lancée avec un sourire en coin, tandis qu'elle lui remet la clope au coin des lèvres. Et heureusement, que t'es toujours là, qu'elle pense par devers elle. Que vous êtes toujours là.

Elle se pose faire la gargouille à ses côtés, la mine plus assez sombre pour ce rôle, grâce à eux. Et hoche rapidement, sans relever le fait qu'il a déclaré s'en faire pour elles, histoire de ne pas gâcher l'élan chevaleresque qui est venu au dark knight...puisqu'il le fait tout seul, pourquoi se fatiguer ? Elle éclate de rire, à la place. Un son spontané et libéré, comme si quelque chose s'était bien envolé un instant. Ce poids sur ces épaules et ce nœud dans l'estomac. Ils reviendront... comme les tueurs, elle n'en doute pas. Mais pour l'instant, c'est l'esprit un peu plus léger qu'elle réplique:

"Envoie la vidéo dans ce cas. Je dirais même balance là sur les réseaux. Ca fera une belle diversion, en plus de faire hurler les ménagères. Y aura la queue devant ta boutique en moins de deux, si tu flashe la tienne à tout Cloudcroft." Une petite grimace taquine tortille ses lèvres. "Ah merde, déjà fait. Bon, si quelqu'un à un plan B..."

Son plan B comme best tout à fait, il est là, sur ce toit. Mais il va bien falloir se séparer à un moment donné. Sans doute dans pas longtemps, a moins qu'ils ne restent sur ce toit à regarder l'aube incendier Cloudcroft, en rêvant que les seuls à y rester, dans l'incendie, soient les faces de néons qui brillent plus fort que ce putain de vampire à la con quand il passe au soleil. Ca serait beau, de les voir prendre feu et tomber en poussière dans la lumière du petit matin. Ou de leur planter un pieu dans le coeur. Plan B plus efficace que de compter sur des légendes ou un miracle quelconque malgré toute la foi qu'elle place en @Oreste, pour s'en débarrasser.

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03/07/2023

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chapitre un - lundi 17 juillet, 2:30 am

@Kerruan semble déçu que le plan à trois qu'il imaginait ne se passait pas comme prévu. Tu sais qu'il lorgne sur le trou de devant de @Teresa, que s'ils ne sont pas passé à l'acte, peut être que ça ne saurait tardé. Ils iraient bien ensemble, tu valides le couple, mais tu ne les pousseras pas plus que ça l'un vers l'autre, l'amour c'est compliqué, l'amour c'est difficile et surtout, ce n'est pas le bon moment, pas ce soir, enfin cette nuit plutôt. Tu rigoles de la réplique qu'il sort. Tu ne le connaissais pas à l'époque du collège/lycée, et vu le style qu'il a maintenant, tu doutes que cela se soit passé comme ça, il veut juste se faire plaindre, parce qu'il aimerait tremper le pinceau ou se le faire astiquer, mais ça ne sera pas pour ce soir, et pas par toi, à priori. Mais tu ne connais ce pan de son passé, tu ne connais pas vraiment son passé, parce que cela ne t'intéresse pas, tu aimes ce que tu connais du Kerruan actuel, et ça te suffit. Parce que tout le monde ou presque traîne des casseroles derrière sa voiture, mais souvent, ça n'apporte pas grand chose. Et finalement, la brune te lâche un dernier baiser avant de repartir vers le Kéké des plages, enfin en l'occurrence ce serait plutôt le Kéké du toit du Dave's Café, mais c'est pareil ou presque. Il n'a pas d'herbe à chat, visiblement, @Sidney lui a tout pris, enfin, il a tout fumé avant de pouvoir lui en donner. Il n'a pas envie d'aller chez Marshall non plus. Aucun de vous trois n'y passera donc, vous irez dormir chez Teresa et Kerruan retournera chez lui, fin de l'histoire pour cette nuit. Est ce que vous allez réussir à dormir ? Ce n'est pas une certitude, même si au bout d'un moment, il le faudra bien. Vous êtes bien sur ce toit, mais à un moment donné, il faudra s'en aller. Quand ? Tu ne sais pas, mais vu l'heure, ça ne devrait pas trop tardé, à priori. Et donc finalement, tu reviens vers les deux passant tes bras autour de leurs épaules.

" Profitons encore un peu de ce calme, mais je pense qu'il serait plus judicieux de ne pas trop tarder quand même, vous croyez pas ? Surtout au rythme où vous me descendez cette bouteille, bientôt y'aura d'autres morts parce que vous aurez basculés dans le vide. "

Et finalement, tu prends la bouteille à ton tour et tu en bois une petite rasade, histoire de leur donner bonne conscience, pour ainsi dire. Ce soir, tu tenteras de dormir et de rassurer au mieux Teresa, Kerruan est un grand garçon, il saura faire ce qu'il faut.

04/04/2023

JOUR UN - 2:30 am
tw: langage grossier et cru, vulgarité et sous-entendus graveleux
@Teresa @Jasmine

Elle s'approche, vole la cigarette coincée entre ses lèvres et se régale de quelques commentaires bien choisis qui le font rire, le Kerr'. Toujours cette complicité qui n'existe qu'entre eux, que pour eux. Il écarte les bras Sorry darling, j'crois que t'es coincée pour toujours avec moi. Tes sors ne te seront d'aucune utilité, j'suis comme un pet foireux. Non seulement l'odeur reste mais ton slip est marqué à jamais. c'est pas très fin, ça l'sera jamais. D'toute manière, quand on s'plait à le connaître, on sait qu'il ne vole pas très haut. Sans doute pour ça qu'il s'assied sur le bord du toit et qu'elle le rejoint. Ils ne volent pas haut à deux, comme toujours. Elle est drôle à sa manière, il l'est aussi. Ils ne savent sans doute se faire rire qu'entre eux. Jasmine serait la voix de la raison, dans ce triangle maladroit, la meuf qui rappelle toujours un peu à l'ordre et qui remet les pieds sur terre. Parce qu'ils s'abandonnent, s'oublient, se charrient pour crever la pénombre. Damn', comment t'es au courant, j'm'étais bien gardé de mettre ton numéro dans les destinataires de l'envoi. il la bouscule de l'épaule, amicalement, lui reprend la cigarette, la termine et la jette. Il la regarde en fronçant les sourcils. Alors, pas trop surprise par la taille ? J'avoue qu'elle peut être impressionnant quand on la regarde pour la première fois. il sourit, graveleux, comme il l'est toujours. Et Jasmine qui les rejoint, les enveloppe. Maternelle ou juste tendre, sa voix qui résonne un instant entre eux et les ramène à une réalité qu'ils auraient presque oublié. Kerruan rigole à sa dernière remarque, la regarde leur voler la bouteille et s'en faire une petite rasade. Ok, t'as raison. Une gorgée de plus et j'suis sûr que j'me sentirai capable de voler. il se lève, difficilement, rejoint Jasmine et tend la main à la belle en souriant encore. Lève toi, cara e mondá, on décolle. tête de noeud, c'est sympa nan ? Il aurait pu l'appeler comme il le fait dans leur intimité mais la présence de Jasmine le pousse à se montrer plus piquant que tendre. La hauteur m'fout le vertige, j'voudrai pas dégobiller d'vant vous sinon comment continuer à alimenter vos fantasmes ?!! il rigole à nouveau, attrape les deux filles par les épaules, se place au milieu et les observe tour à tour. J'vous aime les filles. mouais, après tout, c'est déjà pas si mal que ça hein.