■ LES INTERROGATOIRES

Le meurtre de Gabriel Alcott, survenu le 16 juillet dernier, a secoué la ville de Cloudcroft et tous ses citoyens. Le shérif adjoint @Joseph, a été placé sur l'enquête et, rapidement, une petite poignée d'officiers ont rejoint ce qu'on appelle désormais la cellule de crise. L'opération NEON, baptisée ainsi en raison du masque porté par les bourreaux, a donc été ouverte et placée en tête des priorités gérées par la police de Cloudcroft.
Dans le cadre de cette dernière, une pièce entière du bureau du shérif a été aménagée pour recevoir les habitants de la petite ville et les interroger. Tout le monde est coupable, jusqu'à preuve du contraire. Les convocations sont donc préparées et la première a été transmise à @Kiba par voie d'huissier. Le jeune homme a été invité à rejoindre les bureaux du shérif au lendemain du meurtre, soit le 17 juillet dernier.
Dans la pièce l'attend un sergent affilié à l'affaire, ce n'est donc pas le très séduisant @Joseph qui conduit l'interrogatoire aujourd'hui. La tension est palpable mais le jeune homme s'installe confortablement et après avoir décliné le café proposé, la caméra est enclenchée et l'enregistrement commence.

Déclinez votre identité complète, s'il vous plait : Kiba Peterson, vingt-trois ans, 29 février 2000.
Cet interrogatoire fait partie de l'enquête sur la mort de Gabriel, tout ce que vous direz ici sera enregistré et servira le dossier instruit. Si vous veniez à mentir ou faire obstruction à la procédure, vous pourriez être arrêté et jugé Vous n'êtes pas sous sermon et avez le droit à un avocat si vous le souhaitez. Nous comptons sur votre complète collaboration pour élucider ce meurtre et arrêter les coupables.
Pour commencer, pouvez-vous nous dire quelle relation vous entreteniez avec la victime : Je n'ai pas beaucoup à vous dire, il était un peu plus vieux que moi, donc je l'ai vu passé dans les couloirs de l'école, tout ça... Sans vraiment lui adresser la parole. Après, j'ai aperçu son profil sur des réseaux comme Grindr ou Tinder lorsque je passais. Il n'était pas vraiment un fan de la boutique j'imagine parce que je ne l'ai pas vu comme client.
Très bien, merci. Quel était votre emploi du temps les trois jours qui ont précédé le meurtre : C'était trois jours bien chargés parce qu'il y a une extension de cartes magic the gathering sur The Lord Of The Ring et donc je travaillais durant la journée et durant la soirée, je restais à la boutique pour lire les capacités des cartes et les classer. Je retournais chez moi principalement pour dormir et donner signe de vie à @Teresa par texto.
Nous en prenons note. Où étiez-vous au moment de la diffusion live du meurtre : Au moment de la diffusion, j'étais à la boutique, dans ma salle perso à regarder des trailers du prochain jeux Baldur's Gate de Donjon et Dragon qui sera disponible en août.
D'accord. Avez-vous connaissance de gens qui pouvaient en vouloir à Gabriel : Je n'ai pas de piste là-dessus, mais ça pourrait être clairement des gens homophobes !
Mmh... est-ce qu'un de nos concitoyens a eu un comportement étrange ces derniers temps selon vous : @Cissé est particulièrement étrange ces derniers temps, mais rien de trop changeant à ses habitudes.
Très bien. Finalement, quelqu'un peut-il corroborer votre alibi pour la nuit du meurtre : Personne ne peut confirmer de leur yeux que j'étais à la boutique, mais @Teresa et moi avons la fonction ''localisation amis'' sur nos iPhones et on pourrait y voir ma position gps durant l'évènement.
Merci pour tout ces renseignements qui nous seront utiles. Nous comprenons parfaitement le traumatisme qu'un pareil événement peut provoquer et nous tenons à vous indiquer qu'une cellule psychologique a été mise en place par les services de la Mairie si vous ressentez le besoin de discuter. Voici également mes coordonnées, au cas où une information pourrait vous revenir. Nous ne vous retiendrons pas plus longtemps, merci de votre collaboration.

@Kiba a à peine quitté la salle d’interrogatoire, qu’on appelle @Bastian. Il observe son ami passer et, lance un regard vers son père avant d’entrer dans la pièce. Il n’a pas envie d’être là, mais l’officier n’en a rien à faire. Il ne fait que son travail, qui consiste à l’interroger. L’homme lui offre poliment un café, ce que Bastian refuse en demandant un coca. On envoi quelqu’un lui chercher et les questions commencent.

Déclinez votre identité complète, s'il vous plait : Bastian ... J'dis le nom que j'porte maintenant ? une voix qui répond « oui » De León. Sérieux les mecs… j'suis obligé ? temps de pause, puis laisse un soupir résonner 3 octobre 95, si vous savez compter, j'ai vingt-sept ans.
Cet interrogatoire fait partie de l'enquête sur la mort de Gabriel, tout ce que vous direz ici sera enregistré et servira le dossier instruit. Si vous veniez à mentir ou faire obstruction à la procédure, vous pourriez être arrêté et jugé. Vous n'êtes pas sous sermon et avez le droit à un avocat si vous le souhaitez. Nous comptons sur votre complète collaboration pour élucider ce meurtre et arrêter les coupables.
Pour commencer, pouvez-vous nous dire quelle relation vous entreteniez avec la victime : Bast joue avec ses ongles, l'air ennuyé de se trouver là et laisse un silence se prolonger J'le connaissais pas trop, plus jeune que moi, on avait pas les mêmes potes… Mais il v'nait parfois à la boutique pour s'acheter d'la beuh. Ses parents, j'les ai un peu plus vu à la paroisse. Mon père silence… un léger raclement de gorge enfin, l'pasteur De León, les connait sans doute mieux qu'moi… Il venait toutes les semaines à l'église, pas que j'y vais souvent, mais quand j'étais jeune, j'les voyais.
Bastian restez concentré. Quel était votre emploi du temps les trois jours qui ont précédé le meurtre : J'tais sans doute à la boutique… On est dans un trou ici et, j'suis pas du genre à sortir pour changer d'air. léger rire amer  
Nous en prenons note. Où étiez-vous au moment de la diffusion live du meurtre : second soupir J'mastiquais… Contents ? J'ai une super huile fait main, ç'devrait vous plaire ! grommelle, alors qu'on peut entendre son prénom qui résonne « BAAASTIAN, arrête et répond ! » J'sais pas chez moi.
D'accord. Avez-vous connaissance de gens qui pouvaient en vouloir à Gabriel : Non.
Mmh... est-ce qu'un de nos concitoyens a eu un comportement étrange ces derniers temps selon vous : J'sais que dalle. Et pas besoin d'avoir l'air louche pour être un détraqué ! Vous'avez… Si c'tait un créneau ma mère elle aurait jamais épousé mon père ! on voit sur son visage la perte de sang-froid, les yeux larmoyants
Calmez-vous, dernière question, quelqu'un peut-il corroborer votre alibi pour la nuit du meurtre : @Oreste ça vous va ? il détourne la tête de l'objectif se fermant à la dernière question

La vague de meurtres qui secoue la ville de Cloudcroft et tous ses citoyens depuis l'assassinat de Gabriel Alcott survenu le 16 juillet dernier fait régner un climat de terreur, de méfiance et d'accusation partout dans les rues. Personne ne se sent plus en sécurité ici, pourtant... Rares sont les départs recensés. Le shérif et son adjoint, @Joseph, placés sur l'enquête et prochainement épaulés par des renforts ont explicitement demandé à ce que personne ne quitte la ville, pour éviter les accusations inutiles tout en garantissant la disponibilité des uns et des autres dans le cadre de cette enquête. L'opération NEON peine à progresser et les attaques se multiplient. Il est clair que les tueurs masqués ont un temps d'avance, si ce n'est plusieurs, sur les autorités. Il devient urgent pour eux de faire une percée, pour le bon déroulé de l'enquête - bien-sûr - mais également pour apaiser les tensions naissantes avec l'opinion publique qui commence à manifester un désir de faire justice elle-même puisque la police se montre incapable de mettre hors d'état de nuire les deux individus !

Aujourd'hui, lundi 07 août, c'est @Oreste qui est convoqué par un sergent affilié à l'affaire. Ce n'est donc pas le très séduisant @Joseph qui conduit l'interrogatoire, visiblement très occupé sur le terrain. La tension est palpable mais l'homme s'installe confortablement et après avoir décliné le café proposé, la caméra est enclenchée et l'enregistrement commence.

Déclinez votre identité complète, s'il vous plait : Oreste De León, pasteur de Cloudcroft.
Commençons par la victime numéro un, Gabriel Alcott. Quelle était votre relation avec ce dernier : Je n'ai pas grand-chose à dire sur Monsieur Alcott, ni sur les autres victimes d'ailleurs. En tant que pasteur je connais beaucoup de monde, j'entends beaucoup de choses, mais au fond... au fond je ne sais rien. Ma place n'est pas de participer aux rumeurs ou de juger nos concitoyens, je ne suis là que pour conseiller et écouter ceux qui en ont besoin. Gabriel n'est pas souvent venu me parler de lui-même, peut-être seulement par l'influence de ses parents de temps en temps.
La question vous a sans doute déjà été posée, mais où étiez-vous la nuit du 16 juillet dernier, lors de ce premier meurtre : J'étais à l'église. Le 16 juillet, comme vous le savez, était un dimanche. Le dimanche est jour de messe évidemment, mais aussi de l'école du dimanche pour les plus jeunes. C'est un jour de retrouvaille, d'échange, de partage et si l'ambiance est toujours chaleureuse, il y a un peu moins de personnes présentes pour ranger à la fin de la journée. Alors je rangeais, puis je suis rentré chez moi une fois fini.
Quelqu'un peut-il le confirmer : Non, personne. Je suis resté seul pour ranger l'église, ne voulant pas imposer cette tâche longue à ma secrétaire qui en fait déjà beaucoup. Ma femme ne vit plus avec moi, personne ne peut donc attester que je suis bien retourné dans mon lit - quoi qu'en dise certaines rumeurs.
Mmh, d'accord. Quel lien entreteniez vous avec la victime numéro deux, Hector Ramirez : Monsieur Ramirez n'a jamais été le plus fidèle des paroissiens, alors je n'entretenais aucun lien avec lui.
Lors de la diffusion du live, étiez-vous au gymnase avec le reste des citoyens de Cloudcroft : J'y étais, oui.
Est-ce que quelqu'un pourra confirmer votre présence à cette réunion du début jusqu'à la fin : Je ne sais pas, je n'ai pas parlé à grand-monde. Chacun gère la pression et l'angoisse actuelle de sa propre manière, la mienne est de rester à l'écart.
C'est noté. Passons à présent à la victime numéro trois, Cissé Gellar. Le connaissiez-vous bien : Bien, non. Il était ami avec mon fils et pour cela il faisait partie des visages familiers, mais je n'ai jamais été du genre à me mêler des amitiés de mes enfants. Cela me désole de voir qu'un nouveau jeune homme a été assassiné de manière brutale et absolument atroce, mais je n'ai pas grand-chose à dire sur lui en tant que personne.
Cissé a été tué le vendredi 04/08. Nous savons que vous ne faites pas partie du groupe présent lors de ce meurtre. Où étiez-vous : J'étais chez moi, tout simplement.
Je suppose qu'une personne pourra nous le confirmer : Non, sans doute pas, enfin pas directement. Vous savez que ma femme a déménagé avec nos fils les plus jeunes, j'ai essayé de les appeler pour avoir de leurs nouvelles. Vous pouvez regarder mon historique téléphonique si vous voulez...
Mmh... nous avons presque terminé. Y a-t-il selon vous à Cloudcroft des gens capables d'en vouloir à ces trois individus : Non. De toute évidence il y a au moins une personne qui en est capable, mais appelez-ça déformation professionnelle si vous le souhaitez, je choisi de croire que personne n'est capable de telles abominations. Je veux, j'ai besoin même, de croire que les gens sont intrinsèquement bons, encore plus lorsqu'il s'agit de mes voisins.
D'ailleurs, voyez-vous un lien entre ces trois personnes qui pourraient les relier les unes aux autres : Mis à part le fait que ce sont trop hommes vivant à Cloudcroft, non je ne vois aucun lien. C'est ce qui est le plus affreux dans cette histoire et ce qui vous amène, j'imagine, à vous tirer les cheveux : il n'y a aucune explication logique. Nous avons ici la démonstration parfaite de la folie humaine et des horreurs dont notre espère est possible.
Aucun comportement étrange à nous signaler : N'a pas souhaité répondre à cette question.

La vague de meurtres qui secoue la ville de Cloudcroft et tous ses citoyens depuis l'assassinat de Gabriel Alcott survenu le 16 juillet dernier fait régner un climat de terreur, de méfiance et d'accusation partout dans les rues. Personne ne se sent plus en sécurité ici, pourtant... Rares sont les départs recensés. Le shérif et son adjoint, @Joseph, placés sur l'enquête et prochainement épaulés par des renforts ont explicitement demandé à ce que personne ne quitte la ville, pour éviter les accusations inutiles tout en garantissant la disponibilité des uns et des autres dans le cadre de cette enquête. L'opération NEON peine à progresser et les attaques se multiplient. Il est clair que les tueurs masqués ont un temps d'avance, si ce n'est plusieurs, sur les autorités. Il devient urgent pour eux de faire une percée, pour le bon déroulé de l'enquête - bien-sûr - mais également pour apaiser les tensions naissantes avec l'opinion publique qui commence à manifester un désir de faire justice elle-même puisque la police se montre incapable de mettre hors d'état de nuire les deux individus !

Aujourd'hui, lundi 07 août, c'est @Kyle qui est convoqué par un sergent affilié à l'affaire. Ce n'est donc pas le très séduisant @Joseph qui conduit l'interrogatoire, visiblement très occupé sur le terrain. La tension est palpable mais l'homme s'installe confortablement et après avoir décliné le café proposé, la caméra est enclenchée et l'enregistrement commence.

Déclinez votre identité complète, s'il vous plait :
Kyle Hawthorn. Pourquoi je suis ici ? Je ne comprend pas pourquoi on me suspecte.
Commençons par la victime numéro un, Gabriel Alcott. Quelle était votre relation avec ce dernier :
Aucune je le connaissais à peine.
La question vous a sans doute déjà été posée, mais où étiez-vous la nuit du 16 juillet dernier, lors de ce premier meurtre :
… Pas loin de chez moi, je prenais l’air, j’étouffais ce soir.
Quelqu'un peut-il le confirmer :
Non. Personne…
Mmh, d'accord. Quel lien entreteniez vous avec la victime numéro deux, Hector Ramirez :
Aucune. Écoutez, j’ai aucune relation avec qui que ce soit. Pourquoi vous pensez le contraire ?
Lors de la diffusion du live, étiez-vous au gymnase avec le reste des citoyens de Cloudcroft :
J’étais a tous les rassemblements de la ville, comme tout le monde.
Est-ce que quelqu'un pourra confirmer votre présence à cette réunion du début jusqu'à la fin :
Quelqu’un m'a sans doute vu... Je n’ai parlé, à personne.
C'est noté. Passons à présent à la victime numéro trois, Cissé Gellar. Le connaissiez-vous bien :
Non je vous l’ai dis, aucun lien particulier avec quelqu’un.
Cissé a été tué le vendredi 04/08. Nous savons que vous ne faites pas partie du groupe présent lors de ce meurtre. Où étiez-vous :
Ça dépend de l’horaire, en ce moment je tourne entre le boulot et chez moi, je sors plus trop.
Je suppose qu'une personne pourra nous le confirmer :
Mon patron, il vous confirmera les horaires.
Mmh... nous avons presque terminé. Y a-t-il selon vous à Cloudcroft des gens capables d'en vouloir à ces trois individus :
J’imagine. Sinon on ne les aurait pas tués. Je ne les connais pas alors je peux juste faire des conjectures.
D'ailleurs, voyez-vous un lien entre ces trois personnes qui pourraient les relier les unes aux autres :
Comment le saurais-je ? Si je devais déduire, vérifiez leurs cercles d’amis, s’ils étaient dans un groupe particulier chais pas.
Aucun comportement étrange à nous signaler :
On est à Cloudcroft. Les comportements étranges, ça ne manque pas malgré ces faux semblants.