C3S1 - (Lun 14.08 - 21H10) CH3 - Comment on fait ? - Colby & Joseph

25/06/2023

Il n'avait pas su se contenir quand il avait vu @Colby débarquer au beau milieu de la nuit dans son bureau, s'effondrant entre les bras de l'autrice, à l'agonie après la mort de son petit gars. Plus tôt dans la soirée, le Shérif Hicks lui avait ordonné de rester au poste. Giselle et Joseph s'étaient mis à la picole pendant leurs heures de travail, assistants impuissants à la mise à mort du pauvre petit photographe de Cloudcroft. Mais au fond, Joseph n'avait pas envie d'y aller, sur cette fichue scène de crime. À quoi bon y aller ? C'en était terminé de @Teddy, il ne pourrait pas le sauver, il était déjà mort, tué par des barbares. Il aurait servi à quoi ? Il y avait assez d'incompétents entre ces murs, pas besoin d'en ajouter un autre à l'équation. Et puis... ses amis étaient sur place, avec le corps de Teddy. Et il n'aurait pas le courage d'affronter les regards éplorés d'une @Teresa ou accusateurs d'un @Sidney, pas le courage non plus de se confronter à une @Colette en mal de buzz. La ville était sans dessus-dessous. Alors, il se lamente dans les bras de la sexagénaire. Il ne prête pas attention aux regards de certains de ses collègues, de le voir avec la star de la ville, ayant accessoirement le double de son âge. Il claque la porte de son bureau pour récupérer un brin d'intimité. - Je ne sais plus quoi faire Colby. Je suis paumé. La mort de @Chloe et l'attaque subie par @Kerruan n'aidaient pas non plus. Le constat était clair pourtant, et depuis plusieurs semaines maintenant : les flics ne servaient à rien. Pire, ils organisaient même des événements au cours desquels des drames survenaient, à chaque fois. Mais à quoi est-ce qu'il s'attendait, Joseph ? Les flics ne servent jamais à rien dans les films d'horreur, même Dewey a passé l'arme à gauche. C'est pas aujourd'hui qu'il emmerdera Bruce Willis.

26/06/2023

Dans toutes cette horreur, peu de chose parvenait encore à me faire sourire. C’est dans la terreur qu’on sait où sont ses vrais alliés, @Joseph faisait partie. Et là, après le nouveau drame qui frappa nos vies, je me devais de le voir. De le sentir dans mes bras, de me rappeler son odeur et surtout, de l’entendre. Si la situation n’était pas évidente me concernant, je ne rencontrais aucune difficulté à imaginer ce que lui devait vivre. Les rumeurs sonnaient comme des armes mortelles et le savoir dans cette situation me peinait.

Et puis, nous avions tous et toutes une sorte d’épée de Damocles sous la tête, je n’avais plus envie de ma cacher. J’aimais cet homme. Différemment de mon premier amour, mais les sentiments y étaient tout aussi forts. Intenses. A chaque retrouvaille, à chaque regard, je revivais. Une sorte de seconde jeunesse que je n’attendais pas mais dont, aujourd’hui, je ne peux plus me passer.

J’étais là, dans le commissariat, savant très bien où je devais être pour lui. Pour l’aider. Le soutenir… Et pour l’aimer. Mon petit shérif. Ô diable les regards de ses collègues qui me vit le prendre dans mes bras avec une hardeur qui ne laissait pas de doutes sur ce que je ressentais pour lui. Une simple étreinte qui en disait beaucoup malgré le silence entre nous. Nous n’avions plus besoin de parler pour se comprendre ou pour se dire des choses.

Une fois dans son bureau, j’avais une désastreuse envie de pleurer. Moi qui connaissais aussi bien son visage, le voir aussi tiré par la fatigue, la peine et le stressé me pinçait le cœur déjà meurtrie par toutes les atrocités dont il avait été témoin. Une douleur bien vive dans la poitrine, mais je tentais de ne rien montrer, je me devais d’être forte pour lui.

—Hé, mon cœur, disais-je en attrapant sa main que je caressais du bout des doigts, On va s’en sortir. Je ne sais pas comment, mais on va trouver ses personnes, les mettre en prison et tu vas avoir la reconnaissance que tu mérites. Tu sais…

Je déposais brièvement un baiser sur cette même main avec une tendresse que je n’avais que pour lui.

—Les formations policières ne vous donnent pas ce qu’il faut pour chasser des tueurs en séries. C’est normal de galérer, on ne parle pas d’une partie de Cluedo, là. Tu peux te permettre de galérer et te pardonner de pas réussir aussi vite que les gens le faudrait. Tout ça demande un travail pharamineux. Et tu vas t’en sortir. J’ai toute ma confiance en toi, mon chéri.

Un dernier baiser sur sa main avant de la laisser.

—Si tu veux, on peut essayer de voir ça sous un angle neuf. Je sais qu’on n’est pas censé parler de tout ça car je ne suis pas policière, mais peut-être que je pourrais t’aider ? Je veux dire, je ne pense que je vais régler tout ça, je ne suis pas à ce point intelligente, mais avoir des points de vue différents peut parfois ouvrir des portes, non ? Et avant que tu dises non…

Je lui adressais un sourire, tout en m’approchant à nouveau.

—Crois en tes capacités. Ne doute pas de toi. Jamais. Tu es arrivé là grâce à toi et uniquement grâce à tes efforts et ton travail. Tu es un homme aussi intelligent que beau, tu peux y arriver. Et y a pas de mal à demander un petit coup de pouce de ta vieille et sexy milf préférée.

Je déposais un bref baiser sur ses lèvres avant de sourire. Ma main sur sa joue, j’espérais pouvoir le rassurer, ou le faire rire un peu.

25/06/2023

La main de @Colby posée sur la sienne, des mots réconfortants et une volonté de l'aider à s'en sortir, il est encore trop sous le choc pour véritablement apprécier mais ça lui fait du bien de ne pas être seul ce soir, de se sentir aimé et soutenu. - Mais des gens meurent, Colby. Loin d'être un jeu, des vies dépendaient d'eux et Joseph avait l'impression d'avoir abandonné chacun des habitants de cette ville en stagnant comme ils le faisaient depuis plus d'un mois désormais. Les cadavres s'empilaient, la nuit du 12 ayant été une vraie boucherie, à quoi devaient-ils s'attendre maintenant qu'une côte de popularité en live avait décidé du sort du pauvre @Teddy ? Ces cinglés aux néons allaient toujours de plus en plus loin et ne semblaient avoir aucune limite. - Tu gardes ça pour toi, mais le FBI va très certainement reprendre l'enquête. C'est l'histoire de quelques heures. Ils passaient pour des losers, mais si c'était le prix à payer pour qu'ils soient arrêtés et que la ville soit épargnée, il l'accepterait sans rechigner. Il se servait un verre d'eau, cette fois, pour éponger sa soif plus que pour se noyer dans son chagrin, en propose un à Colby et s'assied dans son siège, le temps pour lui de revenir un peu à la surface, d'émerger, pour ne pas se laisser encombrer trop tôt. Des gens comptaient encore sur eux, des gens comme Colby, qui lui faisait une proposition qu'il n'avait pas vu venir. L'autrice lui proposait son aide, une enquête à deux, off the record comme dirait @Colette. Il boit son eau, le temps que l'information lui monte jusqu'au cerveau, manque de mourir étouffé quand il entend "vieille et sexy milf préférée" sortir de sa bouche. Il tousse plusieurs fois avant de s'en remettre. - Tu veux dire... toi et moi ? Non pas qu'il ait une autre vieille et sexy milf dans sa vie. Mais quand même, l'image qu'il se faisait de ça ne lui déplaisait pas. Et c'est peut-être ce qui le surprenait le plus, qu'il soit ouvert à l'idée. - Comme Beckett et Castle ? Sauf que je serais Beckett et toi Castle ? Un flic en perdition et une autrice connue mondialement enquêtent sur des meurtres sanglants qui remuent une petite ville du Nouveau-Mexique. Un Pitch d'enfer ! Mais encore une fois, tout ceci n'était pas un jeu. - Il est hors de question que quelqu'un d'autre meurt de leurs mains. Et je n'ai pas envie de te mettre bêtement en danger. S'il t'arrivait quelque chose je... Il tend sa main sur son bureau pour qu'elle l'a saisisse. - C'est d'accord. On n'a plus le temps d'attendre. Mais promets-moi que tu ne te laisseras pas avoir par ces enfoirés.

26/06/2023

J’avais l’impression de trouver une once d’espoir dans sa question rhétorique. Elle était faible, cette pétillante folie dans son regard, mais je l’avais vu. Et j’avais ce que je voulais. Qu’il accepte. Pour nous, comme pour la ville, nous devions réunir nos efforts. Quitte à ce que tout ceci soit fait dans l’obscurité d’un clin d’œil. Le voir manquer de s’étouffer avec un rire me fit sourire. Un peu d’innocence dans une telle atmosphère, c’était bienvenue. Et qu’il était séduisant avec ses grands yeux pleins de désir. Mais je n’étais pas là pour le séduire.

—Excellente référence, disais-je avec un enthousiasme sorti de nulle part. On va bien trouver des éléments qui vous aideront toi et le FBI.

Je m’avançais pour attraper mon verre, bu une gorgée, tout en l’écoutant me répondre. J’acceptai son invitation, ma main se glissant dans la sienne, prenant appui sur le côté du bureau. Une douce chaleur s’en dégageait, c’était si agréable.

—Tu sais, si nous sommes seuls à savoir que j’ai fouiné dans cette affaire, il ne m’arrivera rien. Donc, je pense pouvoir dire que je suis entre de bonnes mains.

Un baiser sur sa main viril, avant de reprendre ma réponse.

—Je suis prudente, et je compte bien le rester. Je suis autrice, pas super-héroïne et encore moins une final girl… Je dirai que je suis plus une final milf. Ouais, c’est bien ça, Une Gale Weathers en plus sexy, moins détestable et plus badass ! Bien. Commençons.

Je lâchais sa main pour me relever. Je retirai la veste de mon tailleur avant de faire craquer mes doigts.

— Bien. Commençons. Je n’ai pas les dates en tête, donc je ferai sans car ce que je veux comprendre, c’est le motif. On sait que Gabriel a été tué en live pour faire passer un message. Tout le long des différents meurtres, et je pense à celui de ce dealer, là… Hector, je crois, non ? Avait été mise en scène pour terroriser. Quand on ajoute à ça les photos qu’on avait trouvées dans le téléphone que Colette nous avait donné, il y avait un élément concernant le Maire… L’infiltrations des tueurs lors d’hommage aux victimes… Qui se déroulait chez le Maire. Encore. Ajoutons à cela toutes les mise en scène macabre pour tuer gratuitement et terroriser la ville entière. Là, de tête, si on était dans un film, un roman, une fiction à ton avis, quels seraient les motivations des tueurs ?