■ QUÊTE N°3 - 27/08/2023 à 15h15

@Argus
La mort frappe une nouvelle fois  

@Joseph installe @Argus sur la chaise en face de lui. La salle d'interrogatoire d'un commissariat comme celui de Cloudcroft est en réalité une salle qui sert autant de cafétéria pour les officiers que de salle de repos. Ici, il n'y a pas beaucoup de moyens et surtout pas beaucoup de crimes, d'ordinaire. Aussi, les deux hommes sont assis l'un face à l'autre, autour d'une longue table. @Argus est menotté, les poignets devant lui. Son air est loin d'être aussi détendu que d'ordinaire, bien au contraire, il a les traits tirés et son regard est sévère. @Joseph a décidé de mener l'interrogatoire seul, ne sachant pas encore s'il a devant lui un des tueurs qui sévit depuis plus d'un mois en ville ou un simple plaisantin qui s'est cru suffisamment drôle pour se jouer de la situation.
Où est-ce que tu as trouvé ce masque ? il pose la pièce à conviction devant lui. Les néons brillent encore et lui donnent envie de vomir.
Ils sont en vente partout sur internet.
Comment ça ?
Putain... ces histoires de meurtre ont fait le tour du monde. Ce masque est le prochain must have d'Halloween. Comme le masque de Ghostface après la sortie de la franchise Scream. @Joseph attrape son téléphone portable. Il est sidéré de constater que l'homme ne lui ment pas. Les masques aux néons sont pléthores sur la toile et faciles d'achat. Putain, y a des gens qui vont s'déguiser comme ça pour les fêtes, en toute impunité. Le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres. Les tragédies d'une ville deviennent l'objet de fascination des autres.
Pourquoi tu t'en es procuré un ?
J'trouvais ça amusant, c'est tout. J'voulais vous foutre la trouille, c'est tout.
Lors de ton premier interrogatoire, tu nous as affirmé être en couple avec Kyle, il sort devant lui une pochette dans laquelle se trouve la retranscription de ce dernier. Il la fait glisser juste devant l'accusé sans sourire. On a interrogé l'entourage de Kyle qui certifie que cette information est fausse.
Notre histoire était un secret, rien d'étonnant dans un village de ploucs. mais il ment, et il le sait. Le noeud du problème ne réside pas vraiment dans l'affirmation qu'il avait pu faire mais dans le fait qu'il n'avait pas jugé bon d'en informer le principal informé qui aurait, pour sûr, confirmer ses propos.
Donc tu confirmes avoir été en couple avec lui ? @Joseph le test, rien de bien méchant. Techniques basiques d'interrogatoires apprises à l'école de police. Quelque chose cloche avec @Argus, il le sent, mais il n'arrive pas à mettre la main dessus.
Pourquoi j'aurais menti ?
Peut-être parce que t'as décidé d'tuer des gens et qu'il te fallait un alibi.
Pourquoi j'm'amuserais à buter des innocents ?
Peut-être parce que ce sont des ploucs, ou alors parce que t'as jamais réussi à faire carrière dans l'cinéma et qu'il te fallait un bouc-émissaire pour passer tes nerfs. sans doute qu'il touche un point sensible mais ce n'est plus l'heure des pincettes et du tact.
J'vous emmerde.
Outrage à agent, tu ne fais qu'empirer ton cas mon cher. qu'il dit, sans sourciller. T'étais où lors de l'hommage rendu au parc ?
A la maison, rien à foutre de toutes ces conneries. Fallait bien que j'm'occupe de la vieille.
Elle pourra confirmer tes propos ?
Elle se rappelle à peine de ce qu'elle mange à midi, alors se souvenir de cette nuit-là...
Comme c'est arrangeant.
J'ai rien à voir avec tous ces crimes.
Mais t'as jugé bon d'en profiter pour faire une blague ?
Qu'est-ce que ça peut faire ? il s'impatiente, se tord sur son siège. @Joseph le croit coupable mais pas des meurtres commis en ville. Le bougre cache quelque chose d'autre.
Admettons que je te croie, pourquoi on n'te voit nul part depuis ton retour en ville ?
Parce que j'reste à la maison.
T'es en couple avec Kyle et pas une seule fois on vous voit ensemble, tu trouves pas ça étrange ?
J'vous l'ai dit, on s'cachait.
J'ai pas l'impression que ça t'affecte plus que ça.
C'est pas comme si on était mariés.
Vraiment, j'essaie de te trouver des qualités mais... j'en vois aucune.
Rien à foutre.
Pourquoi ne pas t'être présenté au poste de ravitaillement, comme tout le monde ? @Joseph arrive aux termes de ses questions, il sait qu'il n'en tirera rien de plus.
J'en avais pas envie, j'vous l'ai dit, j'voulais m'amuser.
T'es un cas désespéré mon grand, mais pas une cause perdue. J'pense qu'une nuit ou deux au poste te feront le plus grand bien.
Vous n'avez pas le droit.
@Argus, entre l'outrage à agent, l'obstruction à la justice en te faisant volontairement passer pour un des tueurs qui sévit en ville alors que nous étions à la recherche des parents du premier mort, sans compter le mensonge qui entoure ta pseudo-relation avec Kyle... crois-moi, la liste assez longue pour t'arrêter séance tenante et te coffrer.
J'vous ai dit la vérité, qu'il s'égosille, agacé.
Je vais te laisser la nuit pour y réfléchir et on en reparlera demain.
J't'emmerde, qu'il lâche alors que @Joseph le fait se lever.
Sans doute que ça ne rime à rien mais @Joseph préfère le garder à l'oeil. La situation n'est pas claire et le shérif ne veut plus prendre de risque. Alors il traîne l'homme jusqu'à la cellule et l'y enferme. En poussant un large soupire, il l'écoute s'époumoner d'insultes et d'injures avant de fermer la porte du couloir et laisser le calmer l'emporter sur le reste. Son équipe est là, inquiète et frustrée. Tous voudraient donner un coup de main en forêt mais personne n'a osé quitter les lieux. @Joseph leur offre un sourire sans lumière. C'est bon, je vais rester ici. Vous pouvez retourner à la forêt aider les autres. il les regarde s'en aller sans les rejoindre. Giselle ? il arrête la jeune réceptionniste avant qu'elle ne quitte les lieux. Il se penche vers elle et lui dit Quand tu seras là-bas, tu peux dire à @Marshall et @Sidney que je suis resté au poste pour surveiller l'autre imbécile... pas qu'ils s'inquiètent ? elle hoche la tête, répète les deux prénoms et souhaite bonne chance à son patron avant de quitter les lieux. @Joseph se retrouve seul dans un bureau vide, comme souvent ces derniers temps. A bout de nerf et d'espoir, il ouvre la porte de son propre bureau et se laisse tomber sur la chaise. Il attrape la pochette qui traite de cette affaire et s'y replonge, encore une fois.

@Argus
La mort frappe une nouvelle fois  

Il s'est assoupi, sans s'en rendre compte.
Lorsqu'il ouvre les yeux, il fait nuit dans la cellule. Pas comme il faudrait. Il le sait, @Argus, que quelque chose cloche. Aucun bruit, rien, ni même une once de lumière qui filtrerait sous la porte du couloir attenant. Courbaturé, il se lève pourtant de la banquette et s'approche des barreaux, y pose ses deux mains en tentant un coup d'oeil en direction de la porte. Eh oh ! l'écho de sa propre voix le fait tressauter. Un léger tremblement qui parcourt son corps tout entier, de la chute de rein à sa nuque. Y a quelqu'un ? pas même un bruit en retour. Putain c'est pas normal, qu'il pense tout bas en soupirant. Il frappe le sol du pied, fait les cents pas dans sa cellule en se maudissant d'avoir joué aux cons un peu plus tôt. Si j'avais su, pourtant, c'était inévitable. Il n'a jamais été l'mec le plus populaire du coin, faut dire.
Un bruit, à peine audible.
Comme un frottement, au loin. Il fait volte-face, s'approche des barreaux. Qu'est-ce qu'il se passe ? qu'il s'entend demander un peu plus fort. Cette fois, il s'agrippe aux barreaux de la porte... et cette dernière bouge. Il fronce les sourcils. Hein ? Une légère pression en avant et la porte bouge un peu plus. Non, c'est pas possible, pourtant, lorsqu'il tend les bras, la porte s'ouvre entièrement. Comment ? @Joseph aurait-il oublié de verrouiller la porte ? Non, j'suis sûr de l'avoir vu tourner la clé dans la serrure... alors qui ? Il s'avance dans le couloir, légèrement hésitant. Et si c'était un putain d'test encore ? Faut dire qu'il est mal embarqué dans cette histoire et que si on le surprenait à tenter de s'enfuir, il ne ferait qu'aggrave la situation.
Nouveau bruit, un peu plus fort.
Merde alors, qu'il pense en sortant de sa cellule. J'vais pas moisir ici plus longtemps, c'est une certitude. Comme un instinct de survie qui lui dicterait la conduite à suivre. Avant de rejoindre la porte, il cherche de quoi se défendre mais ne dégote rien dans les environs. Pas bête la flicaille, qu'il pense en serrant le poing contre sa hanche. Allez Argus, t'es pas un faible, tu sais te défendre, et qu'est-ce qu'il risque ? De toute manière, rien n'arrive par hasard par ici. Il s'approche de la porte, tente de l'ouvrir mais cette dernière coince. Et merde. Il pousse une nouvelle fois, ça ne s'ouvre pas. Connard, il pousse à nouveau... et soudain, un nouveau bruit à ses pieds. Il lève le pied, il sent comme de l'eau sous la semelle. C'est quoi ce bordel ? Il s'accroupit, passe le doigt sur la surface humide et la lève à ses yeux. La lune qui filtre à peine par la meurtrière ne laisse passer qu'un faible éclairage. Il fronce les sourcils, ce qu'il a sur le doigt est sombre et adipeux. Il presse le pouce contre l'index, un léger fil se construit entre les deux. C'est quoi cette merde ? Il renifle mais ne sent rien du tout. Il se redresse sur ses jambes.
Il prend appuie sur ses genoux fléchis et pousse à nouveau. La porte s'ouvre de quelques centimètres.
-BAM-
Le bruit n'est pas très fort, juste un truc qui tombe sur le sol. Il baisse les yeux sur l'interstice étroit qui lui est offert et manque une respiration quand il reconnait une main ouverte, sur le sol. Putain... il se passe quoi ici ? qu'il prononce à voix haute, pris de court par ce qu'il aperçoit.
Nouveau bruit, juste à côté.
Il sursaute presque, les muscles bandés. Il regarde derrière lui, ses options sont maigres. Attendre ici que la mort se pointe ou tenter de sortir. Il fait demi-tour, entre dans la cellule mais la meurtrière n'est pas assez grande pour y faire passer son imposante musculature. Il s'assied sur la banquette. Réfléchis Argus, réfléchis mais fais le vite... il sait très bien ce qu'il se passe, plus aucun doute. Il sait aussi sur quoi il a marché. Le corps qui retient la porte fermée est mort, c'est une certitude, et se vide de son sang. Il n'y a pas d'autres sorties que la porte principale, ça aussi, c'est une certitude. Si le tueur est encore là, il attend dans la pièce principale, juste à côté. Mais s'il est encore là, il serait venu m'abattre aussi, et si le but de ce malade était simplement de le rendre plus coupable qu'il ne l'est déjà ? Il vient zigouiller tout le monde, il ouvre la porte de ma cellule, je m'enfuis et voilà que j'deviens le coupable idéal. Alors quoi ? Rester ici et proclamer son innocence ? Qui pourra le croire, désormais ? Non, faut que j'me tire d'ici et d'Cloudcroft au plus vite, j'ai pas le choix, c'est la meilleure solution. Fureur de vivre ou simple inconscience, il se relève, se dirige vers la porte et se heurte à cette dernière de tout son poids. Elle bouge, faiblement mais assez pour agrandir l'interstice. Il s'y faufile, marque une pause et se retourne. Fais chier. il s'exclame en voyant le corps inerte, ouvert en deux, du flic qui était sans doute chargé de surveiller la porte. Ici, il y a trois grandes fenêtres et un velux et la lumière filtrée de la lune permet d'avoir une vue d'ensemble sur la pièce. Le flic est mort, pas besoin de se pencher pour le constater. Les bureaux sont en vrac, des papiers recouvrent le sol. Il s'est battu l'imbécile, qu'il pense en remarquant la porte ouverte, juste à sa gauche. Il y passe la tête, voit les escaliers qui descendent au sous-sol et rigole, mal à l'aise. T'es sacrément con si tu crois m'attirer là en bas. Rien à foutre de qui s'y trouve, j'dégage d'ici sans aider personne. Égoïste, peut-être, mais survivaliste avant tout. Il ferme la porte, la verrouille - tant qu'à faire - et fait déjà demi-tour. Il observe la pièce, plongée dans un silence de mort.
Le couloir qui mène au hall d'accueil est à quelques mètres. A droite, le bureau du shérif et à gauche la salle dans laquelle il a été interrogé. Ok, tu peux l'faire, suffit juste de courir. Il tend l'oreille, n'entend rien. Il dépasse la table renversée et accélère le pas. Il fait quelques mètres mais trébuche et tombe la tête en avant, mains contre le sol. Putain. Il relève la tête, la tourne et pousse un hurlement lorsqu'il comprend sur quoi il a trébuché. Le corps de l'officier à terre n'a pas de tête, non, cette dernière a roulé un peu plus avant. D'ailleurs quand il recule sur les fesses pour s'éloigner du buste démembré, il pose la main sur cette dernière. YEURKK ! Il se déplace, toujours sur le cul, pour s'éloigner de la tête qui semble le narguer. L'angoisse l'attrape aux tripes, la peur le fait suer.
Un bruit, un grincement.
Et brusquement, une lumière aveuglante.
Il lève la tête, la porte du bureau du shérif vient de s'ouvrir et le masque qui tranche la nuit semble également le provoquer. La forme s'avance d'un pas, une machette à la main qui dégouline d'hémoglobine.

Bonsoir Argus,
Il paraît que tu as menti...

La voix est trafiquée, inhumaine. TA GUEULE ! Qu'il s'entend gueuler en prenant appui sur ses bras pour se relever. Les jambes vacillent, l'estomac gronde, l'odeur du sang et la chaleur des corps lui donnent envie de vomir. Derrière lui, le couloir qui l'conduira à l'extérieur. T'as pas d'autre choix, faut sprinter, qu'il pense tout bas en reculant d'un pas. Mais la forme s'avance, elle aussi et tient dans son autre main un masque identique à celui qu'elle porte. Elle le jette à terre.

Il paraît que tu as joué les doublures dans la forêt,
C'est pas bien Argus.

Il ravale difficilement sa salive alors que se joue entre eux un pas de deux mortel. L'un avance, l'autre recule. Putain pourquoi tu cours pas Argus, parce que ça signifierait tourner le dos à son bourreau et il le sait, Argus, ça n'est jamais une bonne idée. Suis la cadence de ses pas, n'arrête pas de reculer, c'est la meilleure option. Fixer le rouge et bleu des néons qui dansent devant lui, dans les ténèbres d'un commissariat décimé, frappé par la mort. Qu'est-ce que tu veux ? il demande, le trémolo qui tremble.

Pourquoi te plains-tu Argus ?
Je t'offre le rôle de ta vie, souris, tu es filmé.

Il ne remarque la go pro qu'à ce moment-là et jure entre ses dents serrés. T'as plus le temps Argus, sauve-toi, et c'est un électrochoc. Il tourne les talons et court aussi vite qu'il le peut. Il atteint la porte plus vite que le tueur mais elle est verrouillée. Non, non, non !!!!! Il entend la marche macabre derrière lui. Réfléchis putain, réfléchis, pas d'autres options que la porte qui donne à la salle d'interrogatoire ou celle qui conduit au sous-sol. Mais s'ils sont deux, l'autre est en bas, c'est certain, pas con l'acteur, hein ? Il se tourne et le tueur lui fait face. La proximité est angoissante, pesante, étouffante.

Désolé pour toi,
Tu ne seras pas le final boy de ce slasher.

La machette se lève, Argus plie le genoux et frappe au hasard. Le métal s'écrase dans la porte à côté de lui, la voix pousse un hurlement et de ses deux mains, il parvient à le bousculer. Il s'échappe de cette mort funeste et se précipite à nouveau vers la porte. Il entre dans la pièce et s'enferme. Il recule d'un pas, puis de deux. Il heurte la table et s'arrête. Il fixe la porte. Essaie d'entrer connard, mais il sait que le bois ne tiendra pas. Tout est beaucoup trop vétuste par ici de toute manière. Il tourne la tête, à droite, à gauche. Rien ne peut servir à bloquer la porte, t'es fichu mon pauvre. Il se retourne... PUTAIN... vous m'avez fait peur. assise en bout de table, la tête entre les mains, la réceptionniste. Elle ne bronche pas, ne lève pas les yeux. Tout... tout va bien ? Il s'avance un peu, contourne la table. Il frappe du poing sur le bois pour provoquer une réaction mais rien. Il voit mal, ici, aucune fenêtre. Juste la lumière de l'extérieur qui filtre sous la porte, en-dessous. Est-ce que tout va bien ? Il répète en s'approchant d'elle. Il pose la main sur son épaule et il comprend, à la fraîcheur sous sa paume, qu'il est déjà trop tard. Il la pousse mais elle ne bouge pas, comme coincée. Il s'avance un peu et pousse un hurlement de douleur lorsqu'il voit le pieu en fer qui s'enfonce de son crâne au sol, traversant la table pour maintenir le corps dans cette position de pantin désarticulé.
- BAM -
La porte s'ouvre de l'autre côté de la pièce sur un masque aux couleurs changeantes.

Il est temps pour toi de réciter ta dernière réplique.
Prêt pour le grand final Argus ?

Il se cale contre le mur, juste derrière le corps inerte de Gisele. VA TE FAIRE FOUTRE ! Qu'il s'entend prononcer alors que le tueur lève la main et vise. Le couperet tombe trop vite, Argus n'a pas le temps d'esquisser le moindre mouvement. Pourtant, la scène s'est déroulée au ralenti dans son esprit. La machette qui brille sous l'éclat de la lune au-dessus de la tête du tueur, le mouvement précis du poignet qui l'envoie vers l'avant et le roulement de cette dernière dans l'air avant qu'elle ne vienne s'écrase contre sa poitrine. Un hoquet de stupeur le prend par surprise alors qu'il sent la lame s'enfoncer dans sa chair. Il percute le mur derrière lui et s'écrase sur le cul avec violence. Il déglutit, de là où il est, il voit les pieds du tueur contourner la table et le rejoindre. T'es fichu mon pauvre, ça se répète dans sa tête alors qu'il voit rayonner les lumières juste au-dessus de sa tête. La main gantée attrape la machette et la retire. La douleur est insupportable. Le sang éclabousse son visage...

Il faut choisir,
Mentir... ou mourir.

Les derniers mots prononcés alors que la deuxième main vient tirer sur ses cheveux pour relever le visage. Le regard d'Argus se vide de tout espoir alors que les forces l'abandonnent, se répandant sur le sol comme l'hémoglobine qui réchauffe ses vêtements maculés. Il voit la lame qui se loge sous son menton, la sent qui traverse sa gorge de gauche à droite et puis...
Plus rien.
Un silence complet.
Un noir complet.