■ QUÊTE N°3 - 27/08/2023 à 23h50

Aucune échappatoire, sinon la Mort ? Joseph n'avait pas dit son dernier mot, il n'était ni attaché sur une chaise en pleine rue, ni menacé d'une scie et du vote des habitants de cette ville. Qui l'aurait sauvé s'il s'était retrouvé dans la position de @Teddy ? Pas grand monde. Et rien que pour ça, il se devait de résister et de survivre, pour leur faire voir que finalement il n'avait pas besoin d'eux. Son plan de vie n'était pas encore défini, mais il quitterait la ville dès que les deux assassins seraient sous les verrous, sans attendre et sans se retourner sur ces gens qu'il avait tant aimé mais qui ne lui avaient pas rendu en retour. Pas tous. Pas toutes.

Il faut croire que ses néons le font loucher, le Neon Killer, parce que ce n'est pas Joseph qui se prend le coup mais la porte battante du poste, dont le verre se fend sur toute la longueur. Alors que l'arme blanche est coincée dans la vitre, Joseph prend de l'élan et pousse le tueur qui s'affale sur le sol ensanglanté. Le shérif adjoint tire dessus et récupère la machette. - Je t'avais dis de ne pas rater ton coup. Il vise le masque et ce sourire moqueur qui clignote quand il parle.

Joseph était déterminé à ne pas laisser le taré lui réserver le même sort qu'à tous ses collègues. Et le sourire en néons disparaissait, la machette venant briser les tubes qui formaient cette bouche bien trop sadique pour lui. En échange, Joseph se prenait un coup de pied dans l'estomac qui le poussait droit vers la porte battante, fendant un peu plus encore le verre déjà bien entamé. Un coup vers l'avant qui fait reculer le tueur lui permet dans la foulée de s'attaquer à la porte vitrée et espérer y trouver une sortie. Une fois dehors, il pourrait trouver de l'aide ou seulement rejoindre sa voiture et dégager de là. Il multiplie les coups, fissurant plus encore la vitre qui devrait bientôt céder.

Parce que tu crois que je le sais pas ?! qu'il a bien envie de lui hurler dessus, quand le connard se prend pour un expert de l'isolation et des fenêtres. Joseph était là quand ils ont installés les portes, à boire son café avec Giselle en même temps qu'ils commentaient chacun leur tour les fesses bien galbées du gars qui était venu les poser. Mais il n'a pas le temps de réagir que l'autre lui pète la gueule dans la vitre fendue, du verre s'enfonçant un peu partout dans son visage. La seule chose qui sortait de lui, c'était un cri qu'il ne s'imaginait pas capable de produire. Un coup de coude dans le monstre derrière lui permet à Joseph de se délivrer de son emprise, boitant jusqu'au bureau de l'accueil où il trouvait Giselle empalée de la tête aux pieds. Il fermait les yeux, détournait son amie secrétaire pour fouiller, à tâtons, dans le tiroir de son bureau. - Tu ne vas pas m'avoir comme ça ! De là, il sortait un des ces briquets qu'elle gardait entre un paquet de mouchoirs et une agrafeuse. Du petit meuble derrière, il récupérait la bouteille de Vodka pour en déverser son contenu dans toute l'entrée avant d'allumer le briquet et d'allumer cette tâche d'alcool qui s'enflammait instantanément, laissant le NK côté entrée. Joseph profitait de ce laps de temps pour monter jusqu'à l'étage, le visage et le mollet ouverts. Dans le noir, il parvenait toutefois à trouver ce qu'il était venu chercher. Se cachant dans un coin, attendant que l'autre ne daigne se montrer.  

Joseph patiente à l’abri. Il entend le tueur éteindre le début de feu lancé au rez-de-chaussée. Avec un peu de chance quelqu’un aura vu des flammes et préviendra les secours ? Enfin, c’est espérer un miracle que d’attendre cela, l’entièreté du commissariat venait de se faire zigouiller et personne n’était intervenu. Non, il fallait qu’il se le rentre dans le crâne : il serait seul pour affronter son destin, pendant que celles et ceux qu’il avait tenté de protéger tout ce temps étaient en train de programmer de s’enfuir. Sans lui. Son visage lui brûlait et les larmes qui coulaient sur ses joues ne faisaient qu’attiser le feu. Le NK se montrait enfin. Joseph faisait le décompte dans sa tête. 3… 2… 1… il balançait par dessus son bureau une grenade lacrymogène. Les néons au milieu de la fumée ne lui serviraient à rien, ils l’éblouiraient plutôt que tout le reste. Un masque à gaz enfilé sur son visage, Joseph rampait et redescendait les marches pour rejoindre le hall pendant que le NK était encore en haut.