au bout d'un moment, il est vraiment druide, c'mec-là, ou ça fait quinze ans qu'il me prend pour un con ? | |
PRENOM : robbie, rob, bobby, tu réponds généralement à tous les dérivés.
AGE : vingt-six, bientôt l’âge de mourir comme une star et intégrer le club populaire des 27. une fin en soi.
LIEU DE NAISSANCE : un bled paumé en plein centre de la
france. t’as passé cinq merveilleuses années à t’confier à daisy, ta meilleure amie bovine.
OCCUPATION : officiellemet
gardien du camp, tu savais que l’allure de petite teigne allait servir un jour. officieusement
bullshiteur professionnel sur les réseaux sociaux, t’animes une chaîne d’urbex mêlée au paranormal. visiter des lieux abandonnés réputés hantés pour en filmer les manifestations en direct, c’est une mine d’or dans laquelle tu t’es distingué par des résultats incroyables. certes, un bon paquet fakes orchestrés par tes propres soins, mais plus vrais qu’nature. et ça, c’est un véritable talent.
ORIENTATION : y’a que
les mecs pour faire vibrer l’organe planqué dans la poitrine.
SITUATION PERSONNELLE : en kiff à sens unique sur ton pote de galère depuis à peu près dix ans, le même tocard qui a lâché votre amitié et vos projets pour roucouler avec sa nouvelle meuf.
fuck him.
Ce qu'il faut savoir de moi :
(
six ans) c'est vrai, c'est pas parfait. avec
maman des fois y'a des trucs qui vont pas. elle disparaît longtemps, elle s'énerve un peu trop fort, mange des cachets bizarres et pleure pendant des jours. mais elle t'aime avec la même intensité maman, revient toujours vers toi, s'excuse et te serres fort dans ses bras. qu'est-ce qu'ils en savent tous ces cons que loin d'elle c'est le mieux pour toi ? ils la connaissent pas, ne te connaissent pas non plus.
on va t'sauver gamin que ça murmure pour se donner bonne conscience.
placement en famille d'accueil, c'est réglé par un simple morceau d'papier. (
huit ans) maman se bat encore, te promet qu'elle va bientôt te récupérer. elle explique les punitions dans le placard, les repas sautés parce que
ça coûte trop cher et les nuits par terre. mais personne ne la croit, parce que maman n'est pas parfaite et que les failles du système sont bien colmatées. t'es assez grand pour t'exprimer cette fois, mais
on ne te croit pas non plus.
conflit de loyauté, et blablabla. alors t'arrêtes de parler, ça durera 475 jours. (
onze ans) cette fois c'est la bonne, l'agrément de la famille d'accueil est retiré. le fils biologique a parlé, les autres gamins aussi. ça a explosé comme une grosse cocotte minute en tension.
pardon madame, pardon robbie. tu t'en fous, tu vas revoir maman. c'est c'que tu crois, jusqu'à ce qu'on ordonne un maintien du placement et qu'on t'envoie dans un
foyer. la goutte de trop, fait déborder le vase à l'intérieur. (
seize ans) tu fais que des conneries, on t'a déjà changé deux fois d'endroit. t'as même réussi à t'faire faire un tatouage par on ne sait pas quel abruti. y'a les menaces qui pleuvent, la conviction que t'atterriras au mauvais endroit dès la levée de l'excuse de minorité. heureusement
jonas est là, le gamin biologique de l'ancienne famille d'accueil.
le sauveur. l'influence inespérée qui t'remet à peu près sur les rails, avec lui t'as envie d'être meilleur, avec lui t'as des projets plein la tête. (
dix-huit ans) enfin la libération, tu peux retourner vivre avec maman. c'est toujours pas parfait, mais c'est mieux qu'avant.
tu t'occupes bien d'elle. c’est pas d’sa faute à maman,
papa est mort et on ne se remet jamais vraiment d’un chagrin d’amour. t’as jamais cru tous ces menteurs qui te disaient que papa était en prison pour avoir fait un truc vraiment très moche. après tout, ils ont aussi dit qu’ils allaient te sauver. (
vingt ans) les
p’tits boulots, c’est chiant. t’as la flemme et pas la situation pour poursuivre des études, de toute façon personne n’a jamais parié là-dessus. tu portes un déguisement de carotte pendant six mois, te fais martyriser par des mioches dans un parc aquatique pendant quatre mois, multiplies les incidents à la caisse d’un supermarché avant de te faire virer. paraît qu’il faut pas dire aux clients que le redbull ça pète la libido et que le jambon de marque repère va leur filer un cancer. (
vingt-deux ans) jonas a l’idée de l’année en matant vos vidéos d’urbex.
t’es beau gosse mec, tu peux gagner du flouz facile avec ça. ça t’fait plaisir qu’il te complimente jonas, t’as jamais été aussi heureux putain. tu fais tout ce qu’il te dit sans moufter, comptes créés sur les
réseaux sociaux pour bazarder vos excursions nocturnes qui font flipper. avec la lampe torche pour faire sursauter, les bruits chelous pour effrayer, les vestiges du passé abandonnés comme une histoire à raconter. une petite communauté commence à se former, tu n’pensais pas qu’autant de gens avaient du fric à cramer pour pas grand chose. (
vingt-quatre ans) t’as besoin de plus d’oseille robbie. maman a décidé de se faire traiter, elle dit que ça coûte cher les cliniques privées. alors cette fois, c’est toi qui as l’idée de l’année.
truquer les vidéos, c’est plutôt facile dans les endroits abandonnés. suffit de tout installer avant pour faire souffler du vent sur un rideau, faire fredonner une voix venue d’ailleurs, planquer des lueurs qui ressemblent à des yeux dans un coin d’obscurité. tu deviens le roi de l’arnaque, produits en direct les vidéos les plus effrayantes de la toile. les abonnés se chient dessus, en redemandent, s’abonnent en masse. ils suivent tes pas, visitent les mêmes endroits en espérant croiser l’esprit de la vieille tante sanguinaire, ou du père de famille qui a vrillé. t’inventes même des histoires, du bullshit complet. (
vingt-six ans)
broyath lake, c'est un fan qui vous rencarde. un mec de là-bas qui connaît bien son histoire, jure qu'il s'est passé des trucs flippants relatifs à un enlèvement d'enfants. c'est un peu différent de c'que vous faites d'habitude, mais une opportunité qui emballe jonas. l'occasion de s'éclater en colonie et transformer ça en trip de l'horreur. t'hésites robbie, ne veut pas laisser maman trop longtemps. mais jonas est convainquant, et la perspective de passer tout c'temps avec lui à l'étranger te séduit. maman donne sa bénédiction, le cv bidon est envoyé. un ramassis de pipeau qui, t'en es persuadé, ne va jamais passer. effectivement, on te recale. l’occasion d’apprendre que jonas n’a en fait jamais envoyer son cv, le
traître. il décrète qu'il préfère rester avec la gonzesse qu'il saute depuis trois mois, et n’a pas jugé utile de t’en avertir. l’appel quelques jours pour tard en catastrophe pour finalement t’embaucher, la mention complètement inventée d’arts martiaux dans les “
activités diverses” et une expérience de cinq mois comme videur d’un club de cambrousse ayant visiblement convaincu. on t’offre un autre job que celui pour lequel t’a postulé, alors tu confrontes jonas, menaces de partir. y'a des choses affreuses qui se disent, précipitent ton départ juste pour le faire chier.
en espérant un peu lui manquer.menteur menteur menteur. grumpy cat. t ê t e . à . c l a q u e s.
pray god. mommy's boy. hot chocolate only. remember every fucking thing.
jugement rapide. surnoms débiles distribués.
T R Y . M E. screaming inside. aspirations : oseille, notoriété, affection.
i know it's too late, but i'm sorry. s.k.a.t.e.r.b.o.y.
angry issues. laugh at your face. p'tit malin. testeur de limites. allergic to cats, atchoum.
monsieurjesaistout. i can love you like nobody did before. tattoos everywhere.